Après Beethoven, Mozart. L’étrange voyage à rebours effectué par Isabelle Faust et Alexander Melnikov va droit au cœur de ces sonates où Mozart le premier mit les deux plateaux de la balance à égalité : le violon et le pianoforte allaient de concert inventer Continuer la lecture de Théâtre de violon
Troppo Seria
Serse, cet opéra où la parodie n’est jamais loin, aura connu des fortunes discographiques incertaines, la plus heureuse restant à mon sens l’essai de Jean-Claude Magloire qui y faisait entrer un certain théâtre et disposait d’un atout majeur : le roi de Perse de Carolyn Watkinson. Continuer la lecture de Troppo Seria
Concerts pour le crépuscule
Dans son quotidien avec Couperin, les Concerts royaux auront accompagné Christophe Rousset d’abord à son seul clavecin, dialogue d’ombres, danses en apesanteur, tout un monde en soi où les instruments amis auraient semblé inutiles.
Aujourd’hui, il y revient avec trois dessus qu’exposent un continuo secret, discret, merveille de pudeur, d’élégance qui laisse chanter tout un monde obscur, crépuscule de sons d’une entêtante poésie qui laisse voir des ballets de notes. La touche agreste du hautbois, les unissons mélancoliques des trois amis, le continuo qui danse et virevolte, léger, tout compose une musique pour l’intimité, vision opposée à celle splendide et opulente, de l’ensemble Les Timbres que j’avais tant goûtée.
Mais les chemins d’ombre de Christophe Rousset et de ses amis, la viole admirable d’Atsushi Sakaï vont plus loin dans les secrets tendres de ce Couperin qui devait enchanter le calvaire des ultimes soirées du Roi.
LE DISQUE DU JOUR
François Couperin (1668-1733)
Concerts royaux (1722)
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, clavecin et direction
Un album du label Aparté AP196
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Photo à la une : © DR
Caprices et rêveries
Son cycle Mozart achevé, Kristian Bezuidenhout rend une visite à Haydn dont on espère les mêmes prolongements, car dès l’entre-deux de l’Allegro moderato de la Sonate en ut mineur, tout est dit : la fantaisie jusqu’à l’étrange, le sens des notes qui se disent à demi Continuer la lecture de Caprices et rêveries
La part d’ombre
Tout Scriabine fut toujours dans Scriabine. C’est ce truisme que proclame ce disque noir qui va du Prélude de l’Opus 2, murmurando, beau comme un regret, œuvre d’un adolescent de dix-sept ans, aux Préludes de l’Opus 74, postludes aux deux Danses de l’Opus 73 Continuer la lecture de La part d’ombre