Si Harold Vincent Marrot n’avait pas fait tourner son magnétophone ce soir d’octobre 1936, ces fabuleuses Cloches se seraient perdues dans le silence. Rachmaninov lui-même devait les diriger, ce qu’il déclina Continuer la lecture de Rachmaninov sur Tamise
Archives par mot-clé : Sergei Rachmaninov
Coda et victoire
A tempo pour l’anniversaire – on célèbre les cent-cinquante ans de la naissance du compositeur russe – Boris Giltburg aura bouclé son intégrale des Concertos, dispersée jusque-là entre plusieurs orchestres et parue au long cours. Le dernier volume serait-il un aboutissement ?
Ce qui manquait à ses Deuxième et Troisième Concertos, le raptus, la concentration, on le trouvera ici. Admirable Premier Concerto (Giltburg choisit la version révisée comme pour le 4e), d’un parfait équilibre entre électricité et lyrisme, joué avec un goût très sûr – l’élégance du Finale est irrésistible.
Rhapsodie virtuose et cinglante, où le pianiste déploie un jeu machiavélique, et surtout un Quatrième Concerto d’anthologie, empli d’une dimension méphistophélique, où le clavier danse, claironne, chante, admirable par sa volatilité, son art de changer de registre dans la seconde, suivi par un orchestre dont le chef accorde sa battue aux moindres inflexions de son soliste.
C’est l’autre atout de l’ultime volume d’une intégrale dispersée, Boris Giltburg aura trouvé trop tard des partenaires au niveau de sa vision, espérer qu’il reprenne avec eux les deux autres concertos risque hélas de s’avérer un vœu pieux.
LE DISQUE DU JOUR
Sergei Rachmaninov
(1873-1943)
Concerto pour piano No. 1 en fa dièse mineur, Op. 1 (version 1917)
Rhapsodie sur un thème de
Paganini, Op. 43
Concerto pour piano No. 4 en sol mineur, Op. 40 (version 1941)
Boris Giltburg, piano
Brussels Philharmonic
Vassily Sinaisky, direction
Un album du label Naxos 8.574528
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Photo à la une : le pianiste Boris Giltburg – Photo : © Sasha Gusov
Mon orchestre pour un piano
À l’automne 2018, Ward Marston publia l’écho d’un raout chez Eugene Ormandy où Sergei Rachmaninov jouait et commentait au piano ses Danses symphoniques que le chef hongrois allait bientôt créer avec son orchestre de Philadelphie. Continuer la lecture de Mon orchestre pour un piano
Le Fantôme
Une Sonate ? Une symphonie. Konstantin Igumnov, découvrant ce fleuve de musique, conseilla à Rachmaninov d’y tailler des allées, ce qu’il fit. Heureusement, Lukas Geniušas préfère rester fidèle à la version princeps que le compositeur avouait « sauvage et longue » Continuer la lecture de Le Fantôme
Du brio
La photo de couverture fera encore jaser, Yuja Wang arborant cette robe fendue jusqu’à l’impudique qui en agace tant. Et alors ? D’ailleurs l’impudeur n’est pas là où l’on croit. Continuer la lecture de Du brio