Un premier album pour l’étiquette jaune – les « Rêves d’hiver » de Tchaïkovski – ne disait pas tout de l’art d’un jeune homme pas encore trentenaire, sacré trois ans plus tôt à Tanglewood par le Prix Koussevitzky sous l’œil charmé de Leonard Bernstein. Continuer la lecture de Journal de jeunesse
Archives par mot-clé : Piotr Ilitch Tchaikovski
Avec l’orchestre du mentor
Sa victoire au Concours de Besançon avait attiré l’attention de Charles Munch, mais finalement, quelques années plus tard une autre rencontre fut décisive pour Seiji Ozawa : Herbert von Karajan Continuer la lecture de Avec l’orchestre du mentor
Esquisses
Redoutables Les Saisons. Outre que les douze mois dépeints par Tchaïkovski sont en passe de devenir son opus pianistique le plus enregistré, il est celui qui invite le plus aux méprises. Continuer la lecture de Esquisses
Le poète parle
La médaille d’argent au Concours Tchaïkovski l’aura révélé, introduisant illico un hiatus. Le Premier Concerto de Tchaïkovski, enregistré dans la foulée de son prix, et au lendemain d’une interprétation en concert, montre un fabuleux virtuose Continuer la lecture de Le poète parle
Testament ?
Bouclant son Opus 72, Tchaïkovski songeait-il à dire adieu à son piano ? Pas plus à son orchestre avec Casse-noisette qui avait précédé le recueil : des liens indestructibles se tissent entre le ballet et la suite de vignettes, on danse beaucoup au long de ces dix-huit pièces qui forment un irrésistible grand carnaval avec en numéro 9 Un poco di Schumann.
Le cycle est une absolue merveille qui se suspend soudain pour un Chant élégiaque beau comme un Nocturne de Chopin avec une pointe de Liszt dans sa seconde partie, Tchaïkovski le faisant suivre justement par une Mazurka titrée « Un poco di Chopin ». La boucle est bouclée, ces « souvenirs » font de ce cycle un tendre chef-d’œuvre que les Russes et les Ukrainiens ont sur la console de leurs pianos, toujours à portée de main, sachant quel livre de trésors y dort.
Evgenia Rubinova, dont j’avais tant goûté l’album Prokofiev (CAvi-Music), emporte le cycle dans son piano agile et diseur, raffinant le grand orchestre que Tchaïkovski y a dissimulé avec art. Tout chante, tout danse, les polyphonies élégantes, le perlé et l’ampleur, tout y est, au point que je me demande s’il ne faut pas commencer à apprivoiser le piano de Tchaïkovski plutôt ici, et par ce disque, qu’avec Les Saisons, ce qui ne m’empêche pas d’espérer qu’Evgenia Rubinova leur rendra bientôt visite.
LE DISQUE DU JOUR
Piotr Ilitch Tchaïkovski
(1840-1893)
18 Pièces pour piano,
Op. 72, TH 151
Evgenia Rubinova, piano
Un album du label Genuin Classics GEN24880
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Photo à la une : la pianiste Evgenia Rubinova – Photo : © Harald Hoffmann