Prenant la direction musicale de l’Orchestre Symphonique de Boston en 1962, Erich Leinsdorf imposa son répertoire, essentiellement composé des Classiques et des Romantiques allemands Continuer la lecture de L’intégrale inachevée
Archives par mot-clé : Erich Leinsdorf
Journal de jeunesse
Un premier album pour l’étiquette jaune – les « Rêves d’hiver » de Tchaïkovski – ne disait pas tout de l’art d’un jeune homme pas encore trentenaire, sacré trois ans plus tôt à Tanglewood par le Prix Koussevitzky sous l’œil charmé de Leonard Bernstein. Continuer la lecture de Journal de jeunesse
Le poète parle
La médaille d’argent au Concours Tchaïkovski l’aura révélé, introduisant illico un hiatus. Le Premier Concerto de Tchaïkovski, enregistré dans la foulée de son prix, et au lendemain d’une interprétation en concert, montre un fabuleux virtuose Continuer la lecture de Le poète parle
Le quatrième mousquetaire
Bruno Walter, Dimitri Mitropoulos, Leonard Bernstein, hors cette trinité dévolue à la redécouverte de Gustav Mahler, un quatrième mousquetaire demeure oublié, Erich Leinsdorf. Injustice ! Continuer la lecture de Le quatrième mousquetaire
Sa Butterfly
Erich Leinsdorf reviendra dans une stéréophonie somptueuse à Madama Butterfly pour Leontyne Price. Cinq ans plus tôt, ce fut pour la Cio-Cio-San d’Anna Moffo.
Avec les forces de l’Opéra de Rome, il distillait déjà cet orchestre vénéneux, infusant dans l’orchestre de Puccini comme les poisons des Viennois auxquels le compositeur de Tosca n’était pas indifférent. Pour autant, il ne relâchera jamais l’influx dramatique, posant un modèle.
C’est l’apport premier, à vrai dire essentiel dans la discographie de l’époque : une lecture d’orchestre différente dans laquelle se glisse la Butterfly décillée d’Anna Moffo, assez fabuleuse dès son entrée : aigus à la volée, et dans la scène finale des graves de tragédienne.
Comment a-t-on pu oublier l’un de ses plus beaux rôles au disque, si intimement lié au début de sa carrière : deux ans plus tôt la télévision italienne l’immortalisait, Cio-Cio-San aussi idéalement télégénique qu’elle est ici phonogénique.
Face à elle une pure merveille de bel canto : le Pinkerton de Cesare Valletti se déguste les yeux fermés, ce charme fragile ne s’oubliera plus. Comprimari parfaits, réédition aussi bienvenue qu’utile.
LE DISQUE DU JOUR
Giacomo Puccini (1858-1924)
Madama Butterfly, SC 74
Anna Moffo, soprano
(Cio-Cio-San)
Rosalind Elias,
mezzo-soprano (Suzuki)
Cesare Valletti, ténor
(Pinkerton)
Renato Cesari, baryton (Sharpless)
Mario Carlin, ténor (Goro)
Nestore Catalani, ténor (Prince Yamadori)
Fernando Corena, basse (Lo zio Bonzo)
Mitì Truccato Pace, soprano (Kate Pinkerton)
Leonardo Monreale, basse (Il commissario)
Orchestra e Coro del Teatro dell’Opera di Roma
Erich Leinsdorf, direction
Un album de 2 CD du label Urania WSS121416
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Photo à la une : la soprano Anna Moffo – Photo : © DR