Archives par mot-clé : Richard Strauss

La Blonde Poldi

Je savais peu de choses de Poldi Mildner, mais la désinvolture de son jeu et le pianisme fulgurant qu’elle mettait à la Burleske de Strauss pour Arthur Rother m’avait donné envie d’en savoir plus sur cette pianiste que Rachmaninov avait adoubée après l’avoir entendue à New York jouer son Deuxième Concerto au début des années trente. Continuer la lecture de La Blonde Poldi

La voix au bord des lèvres

Lotte Lehmann ne chante pas, elle vous embrasse. Richard Strauss aimait sa manière de nager dans la musique qu’il avait écrite pour La Maréchale du Rosenkavalier – elle regardait autant les notes que les mots, et préférait plier les premières dans les seconds, manière unique, irrésistible qui, une fois la voix chantée Continuer la lecture de La voix au bord des lèvres

Noces de feu

« Poème chanté » précise Richard Strauss. Mais c’est l’orchestre faramineux des premiers poèmes symphoniques qui vient donner à Feuersnot son aplomb et son élan. Et un livret de comédie délicieux où un jeune homme un peu magicien, malheureux de se voir moqué par la jeune-fille qu’il désire, prive toute la ville de lumière. Continuer la lecture de Noces de feu

Une relation discrète

Bernard Haitink a fréquenté par éclipses, du moins au disque, l’œuvre de Richard Strauss. Les grands poèmes symphoniques n’ont pourtant pas manqué à son répertoire – les gravures d’Also sprach Zarathustra et d’Ein Alpensinfonie avec le Concertgebouw, même si elles ne s’imposent immédiatement à l’esprit du straussien chevronné offrent des beautés certaines. Continuer la lecture de Une relation discrète

Se souvenir de Susan

6 septembre 2003, j’apprenais dans le train qui me menait à Lyon que, deux jours plus tôt, Susan Chilcott avait succombé à son cancer. Et tout de suite, je la revis, Ellen Orford compatissante et rayonnante, enlaçant l’enfant apprenti de Peter Grimes sur la scène Continuer la lecture de Se souvenir de Susan