La voix était modeste de volume, le placement parfait ne le laissait pas entendre, l’instrument long, miellé, avec dans le timbre cette légère fêlure qui est le signe des chanteurs venus des marges de l’Empire, vouait naturellement le jeune homme à Mozart, et c’est en Mozart qu’il fera ses premiers pas sur la scène de l’Opéra de Vienne en 1936 Continuer la lecture de Anton Dermota, le ténor de Vienne
Perfection
La production de Mario Martone peut prétendre au modèle, qui fait voir tout le drame imaginé par Luigi Illica, des salons de la Contessa di Coigny au tribunal révolutionnaire et à l’échafaud de la guillotine Continuer la lecture de Perfection
Mélancolies abstraites
La Toccata settima de Girolamo Frescobaldi, la Fantasia cromatica de Jan Pieterszoon Sweelinck donne le ton d’un pan de l’album : des musiques savantes et un rien roides où Jean Rondeau infuse Continuer la lecture de Mélancolies abstraites
Il Diavolo
La maîtrise de l’instrument, le beau son, l’ange plutôt que le diable, ou plutôt le diable à travers l’ange, voilà bien ce que sont devenus au disque depuis la gravure de pure perfection de Michael Rabin les 24 Caprices de Niccolò Paganini. Continuer la lecture de Il Diavolo
Busoni
« Bach Nostalgia » ? Pourquoi ne pas avouer le véritable objet de ce disque hautain et fulgurant : ce que l’auteur de Doktor Faust transmua de Bach en son piano-démiurge. Dans un tel programme où Francesco Piemontesi invente un orgue dans son Steinway pour incarner le Prélude BWV 552, c’est le génie de Busoni qui éclate d’abord Continuer la lecture de Busoni