La filiation est d’un côté évidente : le Trio de William Sterndale Bennett répond à celui de Mendelssohn qui avait osé, après Beethoven et Schubert, montrer d’autres directions. Adieu symphonie à trois Continuer la lecture de Fantaisie
Tout pour Chopin
Ces Valses d’un chic fou qui pourtant s’autorisent des apartés, ces Préludes incendiaires, ces Etudes-poèmes dont la virtuosité transcendante passe inaperçue, cette Deuxième Sonate sans pathos Continuer la lecture de Tout pour Chopin
Impérial
Tout juste trentenaire, Hannes Minnaar osait enregistrer les Concertos de Beethoven. Historiquement informée (même le grand Steinway de concert fut réglé d’une manière particulière) Continuer la lecture de Impérial
Drames sans paroles
Je sais Juliette Journaux cheffe de chant, je la sais aussi avide de transcriptions qui veulent enclore dans le grand meuble ce monde vocal, son pain quotidien et sa passion Continuer la lecture de Drames sans paroles
Coda et victoire
A tempo pour l’anniversaire – on célèbre les cent-cinquante ans de la naissance du compositeur russe – Boris Giltburg aura bouclé son intégrale des Concertos, dispersée jusque-là entre plusieurs orchestres et parue au long cours. Le dernier volume serait-il un aboutissement ?
Ce qui manquait à ses Deuxième et Troisième Concertos, le raptus, la concentration, on le trouvera ici. Admirable Premier Concerto (Giltburg choisit la version révisée comme pour le 4e), d’un parfait équilibre entre électricité et lyrisme, joué avec un goût très sûr – l’élégance du Finale est irrésistible.
Rhapsodie virtuose et cinglante, où le pianiste déploie un jeu machiavélique, et surtout un Quatrième Concerto d’anthologie, empli d’une dimension méphistophélique, où le clavier danse, claironne, chante, admirable par sa volatilité, son art de changer de registre dans la seconde, suivi par un orchestre dont le chef accorde sa battue aux moindres inflexions de son soliste.
C’est l’autre atout de l’ultime volume d’une intégrale dispersée, Boris Giltburg aura trouvé trop tard des partenaires au niveau de sa vision, espérer qu’il reprenne avec eux les deux autres concertos risque hélas de s’avérer un vœu pieux.
LE DISQUE DU JOUR
Sergei Rachmaninov
(1873-1943)
Concerto pour piano No. 1 en fa dièse mineur, Op. 1 (version 1917)
Rhapsodie sur un thème de
Paganini, Op. 43
Concerto pour piano No. 4 en sol mineur, Op. 40 (version 1941)
Boris Giltburg, piano
Brussels Philharmonic
Vassily Sinaisky, direction
Un album du label Naxos 8.574528
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Photo à la une : le pianiste Boris Giltburg – Photo : © Sasha Gusov