Sémélé, fille d’Harmonie, mère de Dyonisos, convoitée, aimée mais foudroyée par Zeus, fut le sujet d’un épisode majeur de l’opéra anglais, en fait l’annonce de sa mort. John Eccles aura pourtant produit son chef-d’œuvre avec cet ouvrage magnifique Continuer la lecture de Les deux Sémélé
Archives par mot-clé : Henry Purcell
Génie
Pelham Humfrey, disparu dans sa vingt-septième année, n’aura eu le temps que de laisser une poignée de verse anthems et d’œuvres religieuses, quelques musiques pour la scène (The Tempest) Continuer la lecture de Génie
La belle aventure
L’œuf ou la poule ? Deller inventa-t-il harmonia mundi ou harmonia mundi réinventa-t-il Alfred Deller ? Bernard Coutaz trouva dans le contre-ténor anglais ce pionnier serein qui, à compter de 1968, envola son label, mieux il lui donnait a posteriori l’essence historique Continuer la lecture de La belle aventure
Purcell à la française, Vol. 2
S’il est bien une œuvre où le génie de Purcell pour le théâtre se régale, c’est The Fairy Queen : le substrat savoureux apporté par la pièce de Shakespeare lui autorise toutes les audaces.
Roulements de tambour et tempête de cordes Continuer la lecture de Purcell à la française, Vol. 2
Purcell à la française, Vol. 1
La discographie de King Arthur reste assez surprenante : Gardiner déçoit, Pinnock émerveille, Anthony Lewis continue de surprendre en bien, William Christie et Hervé Niquet sont inégaux et parfois splendides, il y avait donc encore une place à prendre malgré Pinnock et son grand spectacle léché.
Autant avouer que je n’y attendais pas Lionel Meunier et Vox Luminis. J’avais tort.
La légèreté très française de la touche instrumentale, idéale chez un compositeur si amoureux des musiques d’Outre-Manche, le ton de fable poétique plutôt que l’embonpoint du récit historique, le merveilleux au lieu du bizarre (le Cold Song sans effet de Sebastian Myrus), la verve au lieu du débraillé (scène des buveurs très subtilement composée, partant d’une ivresse morne, s’animant peu à peu), et la grâce tout simplement lorsque qu’Olivier Berten entonne « O Happy Lovers » ou que Zsuzsi Tóth chante avec une divine simplicité « Fairest Isle », cela nous fait non pas un King Arthur de plus mais bien une vision absolument particulière, unique, et qui milite pour que demain Lionel Meunier et sa belle équipe aillent voir du coté de l’Indian Queen.
LE DISQUE DU JOUR
Henry Purcell (1659-1695)
King Arthur, Z. 628
Sophie Junker, soprano (Cupid, Honour)
Zsuzsi Tóth, soprano (Shepherdess, Syren, Nymph, Venus)
Stefanie True, soprano (Priestess, Shepherdess, Syren, She)
Caroline Weynants, soprano (Philide, Nymph, Nereid)
Olivier Berten, ténor (ténor, Comus)
Robert Buckland, ténor (Sexond Saxon Priest, British Warrior, Peasant)
Daniel Elgersma, contre-ténor (Nymph)
Marcus Farnsworth, baryton (Grimbald, Aeolus, He)
David Feldman, contre-ténor (Peasant)
Jan Kullmann, contre-ténor (Priestess, Man, ténor)
David Lee, ténor (Prietess, Man)
Sebastian Myrus, basse (First Saxon Priest, Cold Genius, Sylvan, Pan, Peasant, basse)
Vox Luminis
Lionel Meunier, direction, basse (choeur)
Un album de 2 CD du label Alpha 430
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Photo à la une : l’ensemble Vox Luminis – Photo : © Wagner Csapo Jozsef