Archives par mot-clé : Elisabeth Grümmer

L’autre Knappertsbusch

Si le Ring et plus encore Parsifal sacrèrent Hans Knappertsbusch dieu absolu sur la Colline Verte, les habitués savaient qu’il réalisait une toute autre part de son art dans les Meistersinger. Son sens de l’humour légendaire Continuer la lecture de L’autre Knappertsbusch

La voix de Schubert

Lancée dans une édition complète des Lieder de Schubert où, face à l’ogre Fischer-Dieskau, Deutsche Grammophon lui laissait le peu que l’auteur du Roi des aulnes n’aura pas écrit pour lui-même ou pour ses amis, Gundula Janowitz osait à Salzbourg le récital le moins public possible et même pour les mélomanes du festival rompus aux Liederabend les plus exigeants. Continuer la lecture de La voix de Schubert

L’Ecclésiaste

Brahms dirigea la première du Requiem allemand le 10 avril 1868 dans le chœur de la Cathédrale de Brême, manquait alors « Wie lieblich sind deine Wohnungen » qu’il ajoutera pour la création au Gewandhaus de Leipzig une année plus tard Continuer la lecture de L’Ecclésiaste

Mon étoile

Dans le paysage des récitalistes d’aujourd’hui, Dorothea Röschmann détonne. Ces mots si pleins, cette voix qui ne s’encombre pas d’esthétisme, ce timbre qui renvoie tout à la fois à Grümmer et à Jurinac par le feu, l’engagement, l’urgence, cela ne cadre plus avec l’idée que bien des critiques se font de ce que doit être une Liedersängerin. Il faut dire que depuis Edda Moser et Brigitte Fassbaender, ultimes remparts d’un art expressionniste qu’on croyait perdu, le lied était tombé dans le domaine des petites voix, celles qui l’ont choisi par défaut. Continuer la lecture de Mon étoile

Requiem laïc

Roger Norrington ose aujourd’hui une lecture d’Un Requiem allemand délivrée de toute mystique – sinon de toute spiritualité. Il sculpte son chœur comme une architecture, mais laïque, et donne à son orchestre une nudité expressive saisissante. Le chef-d’œuvre de Brahms, déserté par la foi, est-il encore une œuvre pour le Temple ? Continuer la lecture de Requiem laïc