Håkon Austbø, si versé dans la musique française de Debussy à Messiaen en passant par Ravel montre le piano de Grieg dans une filiation (et une paternité) différentes.
A-t-on jamais joué à ce point Continuer la lecture de Ballade lyrique
Håkon Austbø, si versé dans la musique française de Debussy à Messiaen en passant par Ravel montre le piano de Grieg dans une filiation (et une paternité) différentes.
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Au centre de ce qui voudrait se faire passer pour un disque de bis (la pochette proclame « Encores », qui est ce que le public demande mais pas forcément ce que le pianiste accorde), Nelson Freire Continuer la lecture de Pièces lyriques
Walter Goehr, qui signa tant de disques stylés pour la Guilde fut, on l’oublie, l’élève de Schoenberg et dès ses vingt ans, chef de l’Orchestre de la Radio de Berlin, se vouant aux œuvres de ses contemporains Continuer la lecture de Temps de Londres
Sir Thomas Beecham choisissait son répertoire. Ennemi des intégrales, il herborisait chez ses compositeurs favoris plus ou moins : plus pour Delius, moins pour Brahms. Pourtant, ses nombreuses interprétations – au studio ou en concert – de la Deuxième Symphonie montraient mieux que des affinités, du génie. Aucune trace d’une autre des quatre symphonies ? Si, la Troisième à New York, avec le Symphony of the Air, pour un concert en hommage à Arturo Toscanini, le 23 janvier 1957.
Incroyable coulée de lave soulevée appassionato par un volcan qui éructe : c’est Beecham lui-même encourageant, à force d’éclats de voix et de coups de talon sur l’estrade, des musiciens qui se surpassent. Mais qui oserait faire aujourd’hui la Troisième de Brahms ainsi, y prendre de tels risques, y imposer une urgence aussi fulgurante ? Seigneur !, Sir Thomas avait mangé du lion ce jour-là, comme le prouve aussi une Marche troyenne invraisemblable où, à nouveau, il donne de la voix, galvanisant les cuivres.
Soirée de folie, vraiment très peu funèbre. L’hommage était probablement dans l’ardent modelé qui fait frémir un somptueux Dernier printemps de Grieg, prélude à l’éruption cataclysmique. Inouï, insensé, inoubliable et enfin révélé.
Edvard Grieg (1843-1907)
Letzter Frühling
(No. 2, extrait des « 2 Mélodies élégiaques, Op. 34 », orch. Grieg)
Johannes Brahms
(1833-1897)
Symphonie No. 3 en fa majeur, Op. 90
Hector Berlioz (1803-1869)
Marche troyenne, H. 133B
Symphony of the Air
Sir Thomas Beecham, direction
Concert à la mémoire d’Arturo Toscanini, New York, 23 janvier 1957
Un album du label St Laurent Studio YSL 765-T
Acheter l’album sur le site du label www.78experience.com
Photo à la une : Le chef d’orchestre Sir Thomas Beecham – Photo : © DR
13 avril 1959, Eduard van Beinum disparaît subitement, foudroyé à la tête de son cher Orchestre du Concertgebouw lors d’une répétition. Qui pourra le remplacer pour les prochaines sessions d’enregistrement prévu en juin ? Continuer la lecture de Le Prélude oublié