Persévérance

Un premier opus discographique, rien moins que la Sonate D. 960 !, la montrait sous son vrai jour : son profond et ductile, sens des atmosphères tenu dans une langue très classique, évidence des contre-chants et du flux mélodique, Ran Jia était chez elle chez Schubert, y entrant par la grande porte du haut de sa petite vingtaine. Déjà pour ses dix-sept ans, elle médusait le public du Festival de la Ruhr avec les Sonates D. 958 et D. 959 ; le concert a été publié, faisant sa toute première fortune. Continuer la lecture de Persévérance

Weber de Prague

Du piano de Tomášek, je ne connaissais jusqu’alors que les Églogues, dont les six Cahiers groupant quarante-deux pièces attendent toujours une gravure intégrale, merveilles de poésie et de fantaisie très exactement situées entre Weber et Schubert et dont Rudolf Firkušný aimait à parsemer ses récitals. Mais rien de ses sept Sonates dont Petra Matějová offre ici trois en première mondiale. Continuer la lecture de Weber de Prague

Pelléas

Tout le chant de Jacques Jansen et l’âge d’or de sa voix aura été capturé dans le fameux Pelléas et Mélisande que Désormière et son équipe ont gravé en pleine Occupation. Passé la guerre Continuer la lecture de Pelléas

L’Être suprême

The Seasons : Haydn, comme pour La Création avait pensé son oratorio en deux langues, allemand ou anglais, ses succès londoniens l’y obligeaient, l’origine britannique du poème de James Thomson l’y incitait malgré les réserves de Van Swieten qui lui rédigeait le livret en l’épuisant de ses suggestions.

C’est donc avec l’idée de retrouver les fastes de la création londonienne que Paul McCreesh enregistre cette fresque somptueuse où s’alternent l’intime et le grandiose Continuer la lecture de L’Être suprême