Magnificat

Vers 1955, Wolfgang Schneiderhan suggéra à Frank Martin une œuvre écrite à son intention et à celle de son épouse Irmgard Seefried. Martin pensa tout d’abord à un Stabat Mater, puis bien des années plus tard, au printemps de 1967 trouva son inspiration pour un flamboyant Magnificat qui reste son chef-d’œuvre le moins connu. Est-ce sa destination finale au centre du Maria Trypticon – on voit que l’idée mariale rattrapa le compositeur – qui fait tant ignorer sa première mouture de 1967 ? Continuer la lecture de Magnificat

Lumière et ténèbres

Un malentendu subsiste quant au Bruckner de Stanislaw Skrowaczewski, qui le poursuit par-delà même la mort. Comme il le dirigeait leste, preste, tellement lumineux qu’il en sonnait aux oreilles de certains comme émacié, de phrasés, d’accords, de son simplement, on l’accusait de prosaïsme Continuer la lecture de Lumière et ténèbres

Danse des Morts

Une passion longuement entretenue par Marc Minkowski pour la gente équidée depuis ses vacances d’enfance au Bec Hellouin l’avait menée dès 2015 à investir la Felsenreitschule avec Bartabas et sa compagnie, faisant danser et jouer chevaux et cavaliers sur le Davide penitente de Mozart. Succès faramineux, donné à guichet fermé, qui engendra un second projet, plus ambitieux encore : cette cavalerie se mesurerait au Requiem de Mozart. La simple annonce du spectacle força la Mozartwoche à ajouter des dates, la Felsenreitschule fut pleine comme un œuf chaque représentation, le spectacle fut repris cette année in situ et Paris le verra dans le cadre moins impressionnant de La Seine Musicale en septembre prochain. Continuer la lecture de Danse des Morts