Le titre du papier ne veut pas paraphraser Goethe, dont le « Mehr Licht » avait une portée métaphysique. Chez Neville Marriner la lumière était à la fois une philosophie – rendre tout le texte et rien que le texte – et une politesse : faire tout sonore et accessible, aux auditeurs de ses concerts comme à ceux de ses disques Continuer la lecture de Plus de lumière
Archives par mot-clé : Ottorino Respighi
Le sorcier de Minneapolis
Enfant, j’écoutais en boucle le coucher de soleil sur les pins du Janicule, avant-dernier volet des Pins de Rome, microsillon Fontana peut-être artificiellement stéréophonisé comme on l’osait alors Continuer la lecture de Le sorcier de Minneapolis
Madame Liszt
Tout un disque Enesco, comme son accompagnement versicolore pour un album de mélodies de Respighi (voir ici), m’avaient surpris en bien. J’avais été un peu étonné de la voir ensuite choisir Liszt Continuer la lecture de Madame Liszt
Le chant du faune
Ian Bostridge hier, Timothy Fallon aujourd’hui, les ténors anglais ou américains sont au disque, depuis l’exemple princeps laissé par Robert Tear qui grava la version avec orchestre de Deità silvane Continuer la lecture de Le chant du faune
Bostridge ultramontain
Hier, pour Pentatone, un plein disque de mélodies de Respighi, aujourd’hui tout un album de ce que jadis, soprano, ténor ou baryton, nommaient « arie antiche ».
Cavalli, Vivaldi, Stradella, Vinci, Cesti, plongée dans l’opéra vénitien, romain ou napolitain du Seicento ou du moins en sa part tendre et lyrique, ses amants esseulés : Bostridge a la sagesse de laisser à ses collègues contre-ténors ou sopranistes les emplois virtuoses que sa voix lui interdit. À lui donc, le dolce et la douleur, l’expiation et la résignation, dans l’écrin poétique d’une Cappella Neapolitana réglée avec art par Antonio Florio.
Certains fustigeront l’italien exotique, le chant blanc, très british, l’absence de déboutonnage, mais je me régale à ces élégances, ce style, cette modestie amoureuse des textes qui me semblent venir d’un autre âge. On aime Ian Bostridge ou on ne l’aime pas.
LE DISQUE DU JOUR
Antonio Sartorio (1630-1680)
L’Orfeo (1672) – Sinfonia
Francesco Cavalli (1602-1676)
Eliogabalo (1667) – Aria « Io resto solo? … Misero, così va »
Alessandro Stradella (1639-1682)
Il Corispero o l’Almestilla (1677) – Aria « Soffrirà, spererà »
Antonio Cesti (1623-1669)
Il Tito (1666) – Aria « Berenice, ove sei? »
L’Argia (1655) – Sinfonia</em/>
Cristofaro Caresana (ca. 1640-1709)
Le avventure di una fede (ca. 1675) – Aria « Tien ferma Fortuna »
Francesco Provenzale (1624-1704)
Il Stellidaura vendicante (1674) – Aria « Deh rendetemi ombre care »
Il schiavo di sua moglie (1672) – 2 extraits : Sinfonia ; Aria « Che speri, o mio core »
Giovanni Legrenzi (1626-1690)
Il Totila (1677) – Sinfonia
Leonardo Vinci (1690-1730)
Siroe, re di Persia (1726) – 2 extraits : Aria « Se il mio paterno amore » ; Aria « Gelido in ogni vena »
Nicola Fago (1677-1745)
Il faraone sommerso (1709) – 2 extraits : Sinfonia ; Aria « Nuove straggi, e spaventi »
Antonio Vivaldi (1678-1741)
Il Farnace, RV 711d (1731) – Aria « Gelido in ogni vena »
Ian Bostridge, ténor
Cappella Neapolitana
Antonio Florio, direction
Un album du label Warner Classics 19029503707
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Photo à la une : le ténor Ian Bostridge – Photo : Sheila Rock