Archives par mot-clé : William Grant Naboré

Grand Piano

Une seule ligne se déploie, phrasée comme par un chanteur, et respire dans un jeu de timbres si plein, si naturel que vraiment on croirait ce clavier une voix. Qui joue ainsi, sans afféterie, lumineux mais grave comme le faisait jadis Lili Kraus, le Rondo en la mineur de Mozart ? Continuer la lecture de Grand Piano

De la grâce

Hier, Fazil Say donnait en une seule boîte toutes ses Sonates de Mozart, tissant entre elles le grand nocturne des andantes. William Youn poursuit la sienne avec ce quatrième volume, où l’évidence des lignes, la plénitude du cantabile, ce toucher varié et pourtant uni dans une couleur de nacre vont droit au cœur de ce qu’est le clavier de Mozart : pas un marteau mais un chanteur qui rêve, rit (le Rondo de la KV 281 est irrésistible), s’émeut. C’est vraiment joué par un Dieu. Continuer la lecture de De la grâce

Sonates conquises

Qui est ce jeune pianiste qui joue avec un tel naturel, une telle évidence les Sonates de Mozart, territoire si périlleux pour tant de ses confrères ? William Youn, né en Corée, éduqué aux Etats-Unis dès ses treize ans, puis installé en Europe l’année de ses dix-huit ans Continuer la lecture de Sonates conquises

Ran Jia : Schubert émerveillé

Troisième pianiste de notre session automnale à Neumarkt in der Oberpfalz : Schubert par la pianiste chinoise Ran Jia. Peu connue en France, pianiste à la technique superlative – elle est allée aux États-Unis étudier auprès de Gary Graffman, au Curtis Institute, après ses études au Conservatoire de Shangaï – cette jeune femme de vingt-trois ans est surtout une musicienne d’une grande finesse et d’une élégance incomparable. Pour ces deux jours, William Grant Naboré (de l’Académie Internationale de Piano de Côme) se joignait à Artalinna, et assurait la direction artistique de l’enregistrement. Continuer la lecture de Ran Jia : Schubert émerveillé

Une rencontre avec William Grant Naboré

Journées chaudes à Rome ! Les températures avoisinaient le 35°C, alors qu’à Paris un seul petit 25°C réjouissait les cœurs. A Rome, la ville vit, frémit le soir, jusque tard dans le début de la nuit. C’est très déconcertant de se jeter à nouveau dans ce bol d’air, nouveau, bien qu’étouffant, et parfois désagréable. Continuer la lecture de Une rencontre avec William Grant Naboré