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Moscou-Londres

Jolie idée d’herboriser dans le répertoire à deux pianos – plus abondant qu’il n’y paraît – des compositeurs russes de la fin du Romantisme. Rachmaninov aura définitivement marqué le genre, deux Suites et les Danses symphoniques auront suffi Continuer la lecture de Moscou-Londres

Le ruban dénoué

La Belle époque que proclame dans un grand élan de danse la Valse carnavalesque de Cécile Chaminade et qui nomme le nouvel album de Ludmila Berlinskaya et d’Arthur Ancelle se réalise absolument dans le chef-d’œuvre pianistique de Reynaldo Hahn Continuer la lecture de Le ruban dénoué

La grâce

Quatre opus, quatre compositeurs, quatre chefs-d’œuvre oui, et si distants, si différents que l’interprète n’aurait d’autre solution que de s’y faire entendre d’abord. Mais non, Ludmila Berlinskaya choisit selon son cœur, ses doigts se fondent dans les discours si singuliers de Beethoven, de Schumann, de Ravel, de Medtner, trouvant pourtant à chaque fois de quoi rendre si émouvant son art subtil et élégant.

Dans l’Opus 109, la confidence prime, en doigts allusifs qui au cantabile feront des trilles de papillon après avoir chanté du Bach dans le Gesangvoll, merveille qui semble venue d’un autre temps pianistique, et qui envole littéralement le prestissimo comme le faisait jadis Schnabel. Si cela n’est pas le portique d’un disque majeur !

Les Kreisleriana, suggestives, alertes, sans grandiloquence, vont au cœur de Schumann, avec cette folie qui n’est jamais hystérique, mais soudain crée comme une angoisse. Noir sans le noir, encore un autre tour de magie qui se retrouve assez exactement dans des Valses nobles et sentimentales jamais brillantes, toujours profondes, véritable danse au bord du volcan dont l’étrange tourbillon alenti rappelle le Ravel des Miroirs, puisse-t-elle les enregistrer un jour car son toucher où les notes se jouent comme des lumières est idéalement ravélien.

Après la Sonate de Beethoven, Ludmila Berlinskaya effeuille la nostalgie de la Sonata Reminiscenza de Medtner, songeuse, comme prise dans la magie d’un conte, et c’est Medtner encore qui ouvre le concert qu’elle donne à la petite salle du Conservatoire de Moscou avec ses amis du New Russian Quartett : le Quintette en ut, qui occupa Medtner au long cours de 1904 à 1948, où il tutoie Brahms avec une pointe de génie n’aura jamais trouvé lecture plus émouvante. C’est le clou de cet autre album avec l’Ouverture sur des thèmes juifs de Prokofiev où la clarinette d’Igor Fedotov met son incroyable sonorité Klezmer. Chostakovitch eût goûté le rapprochement avec son âpre Quinette que tous emmènent dans une seule grande ligne, unifiant les cinq mouvements de cette œuvre terrible. Mais commencez d’abord par l’album solo.

LE DISQUE DU JOUR

Reminiscenza
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour piano No. 30 en mi majeur, Op. 109
Nikolaï Medtner (1880-1951)
Sonate en la mineur, « Reminiscenza » (extrait des « Mélodies oubliées, Op. 38 »)
Robert Schumann (1810-1856)
Kreisleriana, Op. 16
Maurice Ravel (1875-1937)
Valses nobles et sentimentales, M. 61

Ludmila Berlinskaya, piano
Un album du label Melodiya MELCD1002526
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Quintet + Live
Nikolaï Medtner (1880-1951)
Quintette pour piano et cordes en ut majeur, Op. posth.
Sergei Prokofiev (1891-1953)
Ouverture sur des thèmes juifs, Op. 34
Alexey Kurbatov
Sextuor
Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
Quintette pour piano et cordes en sol mineur, Op. 57

Ludmila Berlinskaya, piano
Igor Fedotov, clarinette ( Prokofiev, Kurbatov)
New Russian Quartet
Un album du label Melodiya MELCD1002486
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Photo à la une : © DR

Correspondances

La musique de Scriabine, qui pourtant est un monde en soi, suscite des correspondances, des mises en regard, comme l’exposent deux disques dont les œuvres du compositeur de Prometheus forment l’axe.

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