Archives par mot-clé : Johannes Brahms

La Vénus Noire

Bayreuth 1962, Wolfgang Windgassen peine plus qu’à son habitude à ne pas céder aux charmes de Vénus. Cette année-là, son Tannhaüser est bouleversé par une jeune chanteuse américaine qui campe la plus sensuelle, la plus impérieuse séductrice qu’ait jamais connue la colline sacrée. Cette Vénus noire aura fait la réputation internationale de Grace Bumbry, et sa légende. Continuer la lecture de La Vénus Noire

Après Brahms

Formidable ensemble conçu par le Klavier-Festival Ruhr pour son édition 2016 : mettre Brahms en perspective avec deux génies de la génération suivante qu’il aura inspirés, Ferruccio Busoni et Max Reger.

Sur le papier, cela pouvait sembler quasiment aride Continuer la lecture de Après Brahms

Les sérénades magiques

Une tentation guette les chefs-d’orchestre qui abordent les Sérénades de Brahms : les transformer en symphonie. Du moins la première, André Vandernoot ayant donné l’exemple avec son bouillonnant (et jamais réédité) enregistrement pour EMI. Claudio Abbado et Riccardo Chailly y mettront du moins des paysages, la présence entêtante de la Nature, mais l’ampleur de leurs discours regardait vers le grand œuvre. Continuer la lecture de Les sérénades magiques

L’oublié

Erik Then-Bergh (1916-1982), cela vous dit quelque chose ? Jeune homme, entêté à apprendre de nouvelles œuvres, je découvrais ce pianiste allemand en même temps que le Concerto de Reger qu’il avait gravé pour Electrola sous la baguette de Hans Rosbaud. L’autorité rageuse de son jeu, l’ampleur des tempêtes polyphoniques qu’il y produisait me laissèrent sans voix. Mais las !, impossible d’en savoir plus, ses autres albums étaient introuvables, jusqu’à ce que je déniche chez un disquaire de Prague un fulgurant Premier Concerto de Brahms avec Karel Ancerl. Quel son, quelle autorité.

Avec cela une densité de réflexion, un art de la construction qui le plaçait au centre des préoccupations esthétiques Continuer la lecture de L’oublié