Ballets à vingt doigts

Enfermer les orchestres du Roméo et Juliette et de Cendrillon de Prokofiev dans deux pianos ? Les libérer oui ! Arthur Ancelle s’est frotté à l’exercice pour Roméo et Juliette avec plus que de l’habileté, une pointe de génie, et des inventions surprenantes mais diablement efficaces comme ces doigts qui font tambourin au début des Masques. Continuer la lecture de Ballets à vingt doigts

Trop parfait

Comme c’est preste ! Steven Osborne s’élance dans « sa » Hammerklavier avec le délié athlétique d’un pur sang, ces muscles, cette ardeur, et pourtant un contrôle du son qui calibre tout. C’est un peu ce qui fait à mon sens ici un bémol, léger mais certain. Si l’on a les moyens – et Osborne les a – de produire dans la première page de la Hammerklavier l’effet de stupeur que voulait imposer Beethoven, alors il faut foudroyer. L’élan est formidable, il lui manque justement ce foudroiement que Schnabel savait produire, quitte à laisser des notes sous le clavier. Et nul ne doute qu’au fond Schnabel aura été ici le modèle d’Osborne. Continuer la lecture de Trop parfait

Madame Bach

En 1975, Michel Garcin, le directeur artistique d’Erato, présentait fièrement à la presse musicale parisienne un fort coffret de vingt-et-un microsillons réunissant tout ce que Bach avait écrit pour le clavecin. À ses cotés Continuer la lecture de Madame Bach