Mozart en Matinée, années cinquante, Bernhard Paumgartner, patron du lieu, délivre un de ces programmes dont il avait le secret : Ouverture, Concerto, Symphonie, Airs la plupart du temps « de concert » Continuer la lecture de Salzbourg méconnu
Révélation
Concours Van Cliburn édition 2022, le miracle Yunchan Lim paraît, gagnant à sa cause le jury et le public. Comment ne pas applaudir devant ce Troisième Concerto de Rachmaninoff mené de main de maître, où la virtuosité est invisible, se devine simplement par ces raptus fulgurants qui fouettent un Finale épique dont Marin Alsop et l’orchestre local savourent les foucades.
Impossible de prendre le jeune homme en faute : sans une once de sentimentalité le second thème de l’Allegro ma non troppo, sans esbrouffe la cadence, l’Intermezzo tenu (mais sans fantaisie dans l’échappée belle où la sonorité magique de Jorge Bolet inventait soudain d’autres paysages), simplement une certaine uniformité du jeu et des intentions, une ligne un peu trop droite toujours, qui pourtant ne laissent pas deviner la moindre once de stress.
Miracle ? Je dois bien l’avouer : ses Transcendantes de Liszt, tant fêtées, ses Etudes de Chopin m’avaient laissé au bord du chemin, sonorité crispée, geste drastique, un virtuose oui, mais un poète ? L’écho du concours le montre autrement musicien, probablement sans le souci du disque, de récentes Goldberg à Paris en auront bluffé plus d’un, et si Decca le préférait désormais dans les risques du concert plutôt que dans la sécurité du studio ?
LE DISQUE DU JOUR
Sergei Rachmaninoff
(1873-1943)
Concerto pour piano et orchestre No. 3 en ré mineur, Op. 30
Yunchan Lim, piano
Fort Worth Symphony Orchestra
Marin Alsop, direction
Un album du label Decca Classics 4871023
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Photo à la une : le pianiste Yunchan Lim – Photo : © Decca Records
Maître-disque
Il y aurait comme une contradiction dans le programme, du moins sur le papier. Que viennent faire ici les Valses Op. 39 de Johannes Brahms ? Continuer la lecture de Maître-disque
Miroir parfait
On le sait, sur le piano de Chopin Le Clavier bien tempéré n’était jamais loin, la mise en regard que propose Bella Schütz dans son grand meuble plein de timbre ne doit donc pas étonner. Continuer la lecture de Miroir parfait
Altitude
La pure beauté du son suffirait, ce piano ample qui chante dans tous ses registres, dont les marteaux semblent absents, les couleurs profondes, l’ampleur des lignes, ne seraient pas si éloquents sans cet art de phraser qui entend habiter le temps musical quitte à en user avec une vraie liberté. Continuer la lecture de Altitude