Dès le Prélude en ut majeur, ployé et déployé dans un clavier profond, le ton est donné : Eric Lu voit tout le cahier sous un angle tragique, journal empli d’ombres qu’il joue espressivo, sculptant le son, faisant vibrer tout le meuble.
Le premier, Pau Casals sut que les Sonates pour violoncelle de Beethoven étaient un tout, et, pour le discours, le foisonnement, l’invention, pour son archet et pour le piano même, un ensemble qui devait exister au même degré que les trente-deux Sonates ou les Quatuors. Un absolu du cosmos beethovénien Continuer la lecture de Casals ?→
Onze Mazurkas. J’ai envie d’écrire « seulement » ? Parlons tout de suite de ce qui fâche : le disque se conclut par une Troisième Sonate assez admirable de ligne, de tension, de construction, réglée sur le modèle classique laissé par Lipatti, mais dont le Finale s’effondre, Lukas Geniušas lui refusant les fusées, l’élan que lui donnait le pianiste roumain. Continuer la lecture de À demi→
Les Argentins ne sont pourtant pas des Lusitaniens, mais le beau cycle tranquille à force de nostalgie que Carlos Guastavino écrivit en 1969 sur des poèmes de León Benarós est merveilleux de poésie discrète même lorsqu’il s’anime d’un sourire dansant. La délicatesse des traits, la simplicité du chant Continuer la lecture de Fleurs d’Argentine→
Les accords abrupts qui ouvrent le Concerto pour deux pianos font un peu craindre le pire, Poulenc lui-même, sans son Jacques Février, n’est pas si à son aise, mais l’excellente Evelyne Crochet va vite l’assurer Continuer la lecture de Gloria→