Florian Uhlig, qui a offert à ce jour l’intégrale du piano de Maurice Ravel la plus complète, poursuit chez le compositeur du Boléro. Après un album regroupant autour du Concerto en sol la Fantaisie de Debussy, le Concerto de Poulenc et Continuer la lecture de Ballade-fantaisie
Archives de catégorie : Discophilia. Les chroniques de Jean-Charles Hoffelé
Jean-Charles Hoffelé nous raconte ses écoutes, ses coups de coeur, ses déambulations dans la grande histoire de l’enregistrement du disque classique
Piano français
Marier la Sonate de Dutilleux et deux pages majeures de Fauré, quelle étrange idée, non ? Mais lorsque la dernière mesure de la Ballade du second résonne et qu’y succède l’entre chiens et loups qui ouvre l’Allegro de la Sonate, une certaine poésie du son, du phrasé de l’harmonie, si française, résonne. Continuer la lecture de Piano français
Myriades de notes
Mettre en regard le Deuxième Concerto de Nikolaï Medtner et le Troisième Concerto de Sergei Rachmaninov, quel défi ! Pour la mémoire d’abord Continuer la lecture de Myriades de notes
Piano-Théâtre
Deux récitals pour Deutsche Grammophon, que l’Europe n’aura jamais connus – un récital Liszt, puis un album russe où déjà figurait Pétrouchka – m’avaient signalé le talent Continuer la lecture de Piano-Théâtre
Entre deux mondes
Quoi faire du Concerto pour piano après Mozart ? Czerny se pose la question comme si ceux de Beethoven dont il fut l’élève, n’avaient pas existé. Étrange, et plus encore la réponse qu’il apporte en se coulant dans le modèle du concerto narratif illustré par Field ou Ries, et dont l’initiateur fut Weber avec son Konzertstück.
Non pas un anachronisme, mais une autre branche du romantisme qu’illustre parfaitement le Concerto en la mineur de 1829, dont l’Adagio est une merveille, et comme le joue Howard Shelley, comme en musardant, sans avoir l’air d’y toucher !
Pas de meilleur guide que lui dans ces opus souvent vétilleux, qui hésitent entre deux styles, peuvent se perdre dans des effets de manche comme le ton militaire dont se pare trop vertueusement le Concerto en fa de 1820 : orchestre et pianiste y sont un peu trop à la parade. Mais enfin, si l’on est assez artiste, cette musique révèle ses beautés, et Shelley les donne à entendre avec presque de l’ingénuité, discourant à foison avec ses musiciens des Antipodes.
C’est décidément tout comprendre de cet entre deux mondes où se forme le premier Romantisme, et lorsque le style virtuose s’en mêle, comme dans le capricieux Rondo brillant, c’est tout un univers disparu qui resurgit, délicieux, émouvant, si finement ressuscité.
LE DISQUE DU JOUR
Carl Czerny (1791-1857)
Concerto pour piano
en fa majeur, Op. 28
Concerto pour piano
en la mineur, Op. 214
Rondo brillant
en si bémol majeur, Op. 233
Howard Shelley, piano,
direction
Tasmanian Symphony Orchestra
Un album du label Hypérion CDA68138
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Photo à la une : © DR