Après tout, si je devais garder une seule version de Burleske, œuvre que j’adore, le tandem Arrau–Defauw me suffirait. C’est que Claudio Arrau est le seul à faire rire son clavier, y ajoutant une touche méphistophélique. Argerich sait y être prodigieuse Continuer la lecture de Comédie et tragédie
Archives de catégorie : Discophilia. Les chroniques de Jean-Charles Hoffelé
Jean-Charles Hoffelé nous raconte ses écoutes, ses coups de coeur, ses déambulations dans la grande histoire de l’enregistrement du disque classique
Né pour Bach
On ne le rappelle pas assez : Helmut Walcha fut voyant, la cécité ne l’aura reclus en musique qu’à l’âge de seize ans, Günther Ramin qui pensait s’être trouvé un successeur dans ce grand jeune homme brillant qui dominait sa classe au Conservatoire de Leipzig par sa maîtrise déjà stupéfiante des œuvres de clavier de Bach Continuer la lecture de Né pour Bach
Quatuor solaire
Harnoncourt, au Concertgebouw, avait déjà entrepris sa révolution Mozart lorsque, avec deux ou trois années de retard, deux microsillons Denon publiés au Japon parvenaient enfin dans les bacs des disquaires parisiens. Stupeur Continuer la lecture de Quatuor solaire
Pfitzner
Les curieux iront incrédules entendre Im Abendrot, ultime des Quatre derniers Lieder par quoi Matthias Goerne referme cet album postromantique. D’autres se seront immergés dans les Wesendonk Lieder où le piano empli de rêves troubles de Seong-Jin Cho fait mieux qu’un orchestre Continuer la lecture de Pfitzner
Avant la guerre
Ravel avait quitté Paris en ce printemps 1914, avril était déjà solaire à Saint-Jean-de-Luz, il se mit sans façon à écrire ce Trio longtemps redouté, partition magique dont le balancement de barcarolle qui emporte et ramène comme dans un ressac le Modéré initial Continuer la lecture de Avant la guerre