Archives par mot-clé : Orchestre de la Suisse Romande

Raretés suisses

Svetlin Roussev vient de quitter son poste de Konzertmeister à l’Orchestre de la Suisse Romande pour retrouver une carrière de concertiste trop longtemps différée. Quittant la Suisse, il adresse ici en quelque sorte un cadeau de remerciement aux mélomanes helvètes en gravant une version inspirée Continuer la lecture de Raretés suisses

Flamboyant

Dans l’embrasement motoriste du Finale où des danses populaires se sur-impriment, soudain, après une brève cadence, le violoncelle s’échappe dans l’aigu pour une phrase déchirante de nostalgie. Martinů avait prévenu Pierre Fournier d’attendre qu’il ait révisé son Premier Concerto écrit dans l’ivresse de son séjour parisien Continuer la lecture de Flamboyant

Grand d’Espagne

Ernest Ansermet essuya les foudres du destin par deux fois : ses successeurs désignés, Christian Vöchting et Ataúlfo Argenta périrent trop jeunes dans les premières années de leurs carrières internationales. Vöchting eut à peine le temps d’enregistrer quelques disques Continuer la lecture de Grand d’Espagne

Esprit français

Dans cet immédiat après-guerre où la gravure directe sur 78 tours régnait encore, Ernest Ansermet céda à la proposition de Decca : graver avec l’Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire les œuvres de Claude Debussy et de Maurice Ravel. Le projet fit long feu et se déporta de Paris à Genève, la saga des albums de l’Orchestre de la Suisse Romande et de son « patron » pouvait commencer. Continuer la lecture de Esprit français

Liszt & Magnard : les oubliés d’Ansermet

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Les 5, 7, 9 & 10 septembre 1967, Ernest Ansermet enregistra le chef d’œuvre orchestral de Franz Liszt, Une Faust-Symphonie, qu’il dirigea également durant son dernier concert en tant que directeur musical à la tête de L’Orchestre de la Suisse Romande, le 5 avril. A la fin de son existence, le chef suisse professait une véritable passion pour la musique du compositeur hongrois, dont il louait les audaces harmoniques autant qu’orchestrales. D’un dramatisme alerte et flamboyant, d’une richesse coloriste étonnante (pour seul exemple, le pupitre de cors, fabuleux dans Faust, la première partie), d’une maîtrise architecturale parfaite, la conception d’Ansermet demeure l’une des plus passionnantes par son art fait de concentration et de violence brutes, et surtout par la diversité de ses climats. Gretchen introduit le caractère vraiment intrinsèque à la musique, s’y mêlent tendresse amoureuse et lyrisme teinté d’ironie. Continuer la lecture de Liszt & Magnard : les oubliés d’Ansermet