Sa victoire au Concours de Besançon avait attiré l’attention de Charles Munch, mais finalement, quelques années plus tard une autre rencontre fut décisive pour Seiji Ozawa : Herbert von Karajan Continuer la lecture de Avec l’orchestre du mentor
Archives par mot-clé : Martha Argerich
Hommages
Quel voyage dans les ténèbres, cette Fantaisie en fa mineur, emplie de paysages et de contes, avec dans le dolce qui l’ouvre déjà cette inquiétude devant les tempêtes que va devoir traverser le Wanderer. On est vraiment dans le tableau de Caspar David Friedrich, face à cette mer de nuages. Âpre, tendue, fusante à mesure, pour tout dire drastique de geste et de conception – ce qui n’exclut pas des imaginations sonores dignes d’Horowitz pour le premier thème – ce voyage Sergio Tiempo le fait de concert avec Martha Argerich – sa seconde mère en quelque sorte ; bambin il sautait sur ses genoux.
Depuis il est devenu le virtuose flamboyant que l’on sait, mais surtout un des plus merveilleux musiciens de sa génération qui célèbre ici, dans une collection d’enregistrements en studio réalisés en 2017 et 2018, ses amitiés musicales, qui sont autant d’affinités électives.
De merveilleuses unions en découlent, généreuses avec Mischa Maisky (la manière dont il lance le grand trait initial de l’Introduction et Polonaise est brillante !), merveilleuses de poésie avec sa mère Lyl pour d’émouvants Entretiens de la Belle et la Bête, savoureux d’hungarismes savamment dosés pour une poignée de Danses hongroises avec l’admirable Alan Weiss.
Rareté, avec sa sœur Karin Lechner, une transcription fabuleuse (probablement la 4 mains du compositeur lui-même) de la Sérénade pour cordes de Tchaikovski qui par sa rareté commanderait de posséder l’album. Et puis deux sourires à tirer les larmes, la Congada de Francisco Mignone et le Bailecito de Carlos Guastavino où s’enlacent et dansent les doigts de Sergio Tiempo et ceux de Nelson Freire.
Merveilleux album.
LE DISQUE DU JOUR
Frédéric Chopin (1810-1849)
Introduction et Polonaise Brillante en ut majeur, Op. 3
Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur, Op. 65
(extrait : III. Largo)
Maurice Ravel (1875-1937)
Ma mère l’Oye – Suite, M. 60 (version pour piano quatre mains ;
2 extraits : I. Pavane de la Belle au bois dormant ; IV. Les entretiens de la Belle et de la Bête)
Johannes Brahms (1833-1897)
Danses hongroises, WoO 1 (4 extraits : Nos. 17, 7, 20 & 5)
Francesco Mignone (1897-1986)
Congada
Carlos Guastavino (1912-2000)
Bailecito
Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Sérénade pour cordes en ut majeur, Op. 48, TH 48 (version pour piano 4 mains)
Franz Schubert (1797-1828)
Fantaisie en fa mineur, D. 940
Mischa Maisky, violoncelle (Chopin)
Lyl Tiempo (Ravel)
Alan Weiss, mezzo-soprano (Brahms)
Nelson Freire (Mignone, Guastavino)
Karin Lechner (Tchaikovski)
Martha Argerich (Schubert)
Sergio Tiempo, piano
Un album du label Avanti Classic AV10552
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Photo à la une : le pianiste Sergio Tiempo – Photo : © DR
Grand Piano
Ceux qui découvriront l’art de Nicholas Angelich ici, en commençant par les vastes horizons de steppes de son Troisième Concerto de Rachmaninov Continuer la lecture de Grand Piano
Affinités électives
Les deux concertos favoris de Martha Argerich ? Probablement, documentés l’un et l’autre par nombre de captations, studio ou concert, j’ai souvent picoré d’une version à l’autre, puis, dès l’entrée du Deuxième Concerto de Beethoven, l’élan léger de la battue Continuer la lecture de Affinités électives
Paprika
En plus du Concerto en ré majeur, le plus célèbre de la trop brève série dédiée par Haydn à son instrument de tous les jours, Cyprien Katsaris enregistre deux cadences dont on ne sait Continuer la lecture de Paprika