Tropisme Chopin

Finalement, Aimi Kobayashi aura donc glané un prix au Concours Chopin, laurier modeste du reste, Quatrième Prix ex-aequo avec Jakub Kuszlik, alors même qu’elle avait atteint la finale en 2015.

C’est tout de même faire un peu justice à cette pianiste exemplaire, au goût si sur, à la technique sans esbroufe et qui, dès ses débuts au disque pour Warner Japon, aura avoué un tropisme Chopin produisant entre autres une poétique version des Préludes qu’elle renouvelle ici, osant plus qu’au studio.

J’admire son classicisme, l’élégance naturelle de son perlé, la fluidité ailée de son jeu si subtilement nuancé dans le Finale du Concerto. Son Chopin n’a rien pour l’éclat, mais tout pour la lyrique ; comme ce piano chante dans les Mazurkas, le Nocturne, comme il sait aller loin dans les divagations de la Polonaise-fantaisie, et quel toucher tout au long de l’Andante spianato.

Ne laissez pas passer cette parution !

LE DISQUE DU JOUR

Frédéric Chopin (1810-1849)
Nocturne en ut mineur,
Op. 48 No. 2

Étude en la mineur,
Op. 25 No. 11

Scherzo No. 4 en mi majeur, Op. 55
4 Mazurkas, Op. 30
24 Préludes, Op. 28
Polonaise-fantaisie en la bémol majeur, Op. 61
Ballade No. 2 en fa majeur, Op. 38
Andante spianato et Grande Polonaise brillante, Op. 22
Concerto pour piano et orchestre No. 1 en mi mineur, Op. 11

Aimi Kobayashi, piano
Orchestre Philharmonique de Varsovie
Andrey Boreyko, direction

Un album de 2 CD du label NIFCCD 647-648
Acheter l’album sur le site www.clicmusique.com

Photo à la une : la pianiste Aimi Kobayashi – Photo : © DR