Clap de fin

Je le redoutais un peu, ce sixième volume sera le dernier qu’Howard Shelley consacrera au piano de Mendelssohn. Non pas une intégrale, comme annoncé par l’éditeur, mais une vaste anthologie où aucune œuvre d’importance ne manque. L’édition aura suivi peu ou prou la chronologie, ce volume se refermant par les deux cahiers de Lieder ohne Worte que Mendelssohn n’eut que partiellement le temps de réunir, Simrock, son éditeur, s’en chargera.

L’émotion est palpable au long de ces douze vignettes, Howard Shelley raffinant sa sonorité jusqu’à l’irréel, teintes d’aquarelliste, toucher qui abolit les marteaux (hors de ces deux cahiers, écoutez les elfes du Perpetuum mobile chevauchant les doubles croches), magique et touchant à la fois.

Sommet de cet ultime volet, la Sonate en si bémol majeur, emplie de clairons et de flûtes, et dont Howard Shelley élance l’orchestre imaginaire, retrouvant le jeu de grand caractère qu’y mit jadis Rena Kyriakou. C’est conclure par une œuvre où filtre encore l’esprit du Songe d’une nuit d’été ce bel ensemble indispensable à toute discothèque mendelssohnienne.

LE DISQUE DU JOUR

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
The Complete Solo Piano Music, Vol . 6

Albumblatt en mi mineur « Lied ohne Worte », Op. 117
Lied en la mineur, Op. 19b
No. 2 (version 1830)
Capriccio en mi majeur,
Op. 118
Perpetuum mobile en ut majeur, Op. 119
Prélude et Fugue en mi mineur, WoO 13
Esquisses musicales, WoO 19
Reiterlied en ré mineur
Sonate pour piano en si bémol majeur, Op. 106
Lieder ohne Worte (Romances sans paroles), Cahier VII, Op. 85
Lieder ohne Worte (Romances sans paroles), Cahier VIII, Op. 102

Howard Shelley, piano

Un album du label Hypérion CDA68368
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Photo à la une : le pianiste Howard Shelley – Photo : © DR