Il manquait encore trois sonates à Jonathan Biss pour boucler son intégrale, les voici, choisies sciemment pour illustrer les trois visages du piano de Beethoven.
Alors qu’Antal Doráti s’occupait à enregistrer toutes les symphonies et une anthologie développée des opéras de Haydn, son épouse à la ville revisitait l’intégrale des Sonates et des ConcertosContinuer la lecture de Une pionnière→
Un premier opus dédié à Mozart m’avait tiré l’oreille. Ce piano si timbré, au legato si naturel, cet équilibre du clavier, l’évidence des conceptions disaient assez que Jan Bartoš était un pianiste considérable Continuer la lecture de Voyage chez Beethoven→
Ni Vladimir Sofronitzky ni Vladimir Horowitz n’auront gravé toutes les sonates de Scriabine, laissant le champ libre aux pianistes modernes qui s’y sont confrontés à loisir, Roberto Szidon posant, l’exemple de Michael Ponti en tête, le mètre-étalon d’un Scriabine résolument moderniste, tout en angles Continuer la lecture de Les Sonates impossibles→
Comme c’est preste ! Steven Osborne s’élance dans « sa » Hammerklavier avec le délié athlétique d’un pur sang, ces muscles, cette ardeur, et pourtant un contrôle du son qui calibre tout. C’est un peu ce qui fait à mon sens ici un bémol, léger mais certain. Si l’on a les moyens – et Osborne les a – de produire dans la première page de la Hammerklavier l’effet de stupeur que voulait imposer Beethoven, alors il faut foudroyer. L’élan est formidable, il lui manque justement ce foudroiement que Schnabel savait produire, quitte à laisser des notes sous le clavier. Et nul ne doute qu’au fond Schnabel aura été ici le modèle d’Osborne. Continuer la lecture de Trop parfait→