Premier disque d’Andris Nelsons avec « son » nouvel orchestre, le Symphonique de Boston. Je passe sur une Ouverture de Tannhäuser brassée large mais sans relief, pour m’attarder sur le véritable objet du disque, la Deuxième Symphonie de Sibelius. Comme ses confrères lettons, Nelsons est chez lui chez l’ennemi russe : Tchaikovski, Chostakovitch restent son pain quotidien. Continuer la lecture de 2×2
Archives par mot-clé : Richard Strauss
La Blonde Poldi
Je savais peu de choses de Poldi Mildner, mais la désinvolture de son jeu et le pianisme fulgurant qu’elle mettait à la Burleske de Strauss pour Arthur Rother m’avait donné envie d’en savoir plus sur cette pianiste que Rachmaninov avait adoubée après l’avoir entendue à New York jouer son Deuxième Concerto au début des années trente. Continuer la lecture de La Blonde Poldi
La voix au bord des lèvres
Lotte Lehmann ne chante pas, elle vous embrasse. Richard Strauss aimait sa manière de nager dans la musique qu’il avait écrite pour La Maréchale du Rosenkavalier – elle regardait autant les notes que les mots, et préférait plier les premières dans les seconds, manière unique, irrésistible qui, une fois la voix chantée Continuer la lecture de La voix au bord des lèvres
Noces de feu
« Poème chanté » précise Richard Strauss. Mais c’est l’orchestre faramineux des premiers poèmes symphoniques qui vient donner à Feuersnot son aplomb et son élan. Et un livret de comédie délicieux où un jeune homme un peu magicien, malheureux de se voir moqué par la jeune-fille qu’il désire, prive toute la ville de lumière. Continuer la lecture de Noces de feu
Une relation discrète
Bernard Haitink a fréquenté par éclipses, du moins au disque, l’œuvre de Richard Strauss. Les grands poèmes symphoniques n’ont pourtant pas manqué à son répertoire – les gravures d’Also sprach Zarathustra et d’Ein Alpensinfonie avec le Concertgebouw, même si elles ne s’imposent immédiatement à l’esprit du straussien chevronné offrent des beautés certaines. Continuer la lecture de Une relation discrète