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Le compositeur et Ravel

13 octobre 1957, un jeune pianiste polonais, protégé d’Artur Rubinstein, fait ses débuts américains au Carnegie Concert Hall avec rien moins que Dimitri Mitropoulos et le New York Philharmonic Continuer la lecture de Le compositeur et Ravel

Dévotion

Oskar Fried, Otto Klemperer, Bruno Walter, les apôtres dirent leur Mahler comme des évangélistes, différent et au final complet. Mais la génération suivante aura révolutionné cet univers, osant tout, cravachant les textes, éructant l’orchestre, flamboyant les sons. À ce jeu là, Dimitri Mitropoulos et Hermann Scherchen concoururent à égalité, il faut avouer qu’ils partagèrent ici la palme de l’audace.

Peu de disques pour le premier, un peu plus pour le second, mais pour les deux heureusement, beaucoup de concerts, ce dont s’est heureusement souvenu Milestones pour assembler sa somme Scherchen : en studio, la parfaite Titan du Royal Philharmonic Orchestra, mais hélas les périlleuses « Résurrection », et la 5e (mais avec le Scherzo complet, au moins) avec le Symphonique de Vienne montrent Scherchen bataillant au disque et obtenant ici où la quelques moments de grâce (l’Urlicht de Lucretia West, qui sera la soliste miracle des Kindertotenlieder et des Fahrenden Gesellen, aussi dans cette boîte).

Mais en public, quelle folie durant les soirées de la Radio de Leipzig 1960 (6e démente, avec coupures, peu importe), Troisième magnifique avec Soňa Červená. À Vienne, avec un Symphonique délesté des micros, une Septième ivre, une Huitième mystique, le grand combat de la Neuvième, un Adagio de la Dixième sidéral.

Au total, un Mahler expressionniste, moderniste, qui aurait enfanté la Seconde Ecole de Vienne sans sa cérébralité ; une ardeur, une urgence qui me font regretter que l’éditeur n’ait pas ajouté les Cinquième de Paris, de Philadelphie, de la RAI (Scherzo toujours coupé certes, mais chez Scherchen, même les ablations signifient), le stupéfiant Veni Creator de la Huitième à Berlin au début des années cinquante (avec les enfants placés juste au-dessus de l’orchestre, devant les solistes et le chœur) ; le portrait sonore aurait été alors complet, parfois il faut savoir ne pas s’arrêter à dix disques.

Et, si un jour, enfin émergeaient des limbes cette Quatrième Symphonie, ce Chant de la terre qui nous manquent toujours.

LE DISQUE DU JOUR

Gustav Mahler (1860-1911)
Symphonie No. 1 en ré majeur, « Titan »
Royal Philharmonic Orchestra

Symphonie No. 2, « Résurrection »
Mimi Cortese/strong>, soprano
Lucretia West, mezzo-soprano
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Vienne

Symphonie No. 3
Soňa Červená, contralto
Rundfunk-Sinfonieorchester Leipzig

Symphonie No. 5
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Vienne

Symphonie No. 6 en la mineur, “Tragique”
Rundfunk-Sinfonieorchester Leipzig

Symphonie No. 7, “Chant de la nuit”
Wiener Symphoniker

Symphonie No. 8, “Symphonie des Mille”
Elsa Maria Matheis, soprano
Daniza Ilitsch, soprano
Rosette Anday, contralto
Georgine von Milinkovič, contralto
Erich Majkut, ténor
Georg Öggl, baryton
Hugo Wiener, basse

Wiener Singakademie
Wiener Symphoniker

Symphonie No. 9
Wiener Symphoniker

Symphonie No. 10 – Adagio
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Vienne

Lieder eines fahrenden Gesellen
Kindertotenlieder
Lucretia West, mezzo-soprano
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Vienne

Hermann Scherchen, direction

Un coffret de 10 CD du label Milestones of a Legend 600452
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Photo à la une : © DR

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