Peu de violonistes auront su saisir dans leur archet la vaste rapsodie tempétueuse et nostalgique du Concerto pour violon de Sir Edward Elgar, Jascha Heifetz passant lui-même magnifiquement à côté de l’œuvre.
Seiji Ozawa a su se faire rare à l’opéra, et souvent en plus dans les marges sinon chez Wagner vers lequel l’entraîne son tropisme Karajan : là où faire du beau son est possible, il ira. Il aura démenti cette tendance avec de merveilleuses Mamelles de Tirésias dont tout de même la gouaille Continuer la lecture de Bataille ?→
Périlleux. Après un album Bach rayonnant et un panorama Tchaikovski où son archet dévorait le Concerto avec une élégance qui rappelait Nathan Milstein, voici que Daniel Lozakovich ose le concerto de violon absolu, celui qui fonda le genre moderne. Continuer la lecture de Le violon de l’Ange→
Symphonie ou quatuor ? Les Berg ont fait leur révolution dans les trois Quatuors de Brahms, les jouant amples et burinés, y faisant entrer tout le son d’un orchestre (et la captation des ingénieurs de Teldec les y aidait). Continuer la lecture de Nuit et crépuscule→
L’« Âge d’argent ». Un titre ne fait pas un disque, voire deux, ni même un projet. Daniil Trifonov voudrait-il donner ici à entendre une Russie éternelle d’abord par sa prééminence dans le concert de la musique du XXe siècle ? Peut-être, mais un écueil l’y guette Continuer la lecture de Les Russies→