Né vénitien, mort vénitien, mais partagé entre deux mondes, celui de son père, allemand, et celui de sa mère Emilia, fille de la lagune. Venise avait échappé depuis juste dix ans à l’Empire des Habsbourg lorsqu’Ermanno vint au monde Continuer la lecture de Ermanno Wolf-Ferrari, 1876-1948
Archives de catégorie : Discophilia. Les chroniques de Jean-Charles Hoffelé
Jean-Charles Hoffelé nous raconte ses écoutes, ses coups de coeur, ses déambulations dans la grande histoire de l’enregistrement du disque classique
Retour aux sources
Decca, publiant en intégrale les Symphonies de Mahler selon Sir Georg Solti, en retrancha les premières gravures londoniennes, mes favorites, assemblant une somme disparate de dates mais unifiée par le seul Orchestre Symphonique de Chicago.
Decca a réédité, dans un son correct la Résurrection de mai 1966 Continuer la lecture de Retour aux sources
Les Hébrides en clair
Andrew Manze me surprend toujours. Violoniste formidable qui inventa autant que Ton Koopman ou Trevor Pinnock leurs formations respectives, il rêva longtemps d’être chef d’orchestre, il l’est devenu et ses dernières années Continuer la lecture de Les Hébrides en clair
L’autre Clémence
Wiener Hoftheaters, 1804 : on reprend La Clemenza di Tito, ultime opéra de Mozart, mais pour donner plus de piment et suivant d’ailleurs les us de l’époque, on y ajoute des airs brossés pour l’occasion par Joseph Weigl – celui pour Tito à l’Acte I est une merveille – ou Johann Simon Mayr lui-même.
Loin de paraître incongrus, ces ajouts et quelques réécritures à la marge s’intègrent autant à la trame du livret qu’à celle de l’opéra, mais tout cela ne serait qu’une découverte mineure si l’interprétation enlevée d’un geste preste par Alessandro de Marchi et son Academia Montis Regalis n’en était si brillante.
Magnifique de ligne et d’élan, le Tito de Carlo Allemano, en grande voix. De caractère inextinguible, la Vitellia de Nina Bernsteiner s’avère une sacrée découverte. Magnifique d’expressivité et de pur belcanto, le Sesto de Kate Aldrich enchante, pour ne rien écrire des autres qui forment tous une équipe de chant que la scène transporte.
Si bien que cette Clemenza inattendue, particulière, prend place dans ma discothèque auprès des versions historiques d’un ouvrage qui a souvent connu l’excellence au disque. Les quelques photos du spectacle affichées dans le livret ne font guère regretter qu’on n’en ait que le son.
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
La Clemenza di Tito, K. 621
Carlo Allemano, ténor (Tito Vespesiano)
Nina Bernsteiner, soprano (Vittelia)
Kate Aldrich, mezzo-soprano (Sesto)
Ann-Beth Solvang, mezzo-soprano (Annio)
Dana Marbach, soprano (Servilia)
Marcell Bakonyi, baryton (Publio)
Chor und Orchester der Academia Montis Regalis
Alessandro de Marchi, direction
Un album de 2 CD du label CPO 777870-2
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Photo à la une : © DR
Acéré
Stravinski écrivant pour le violon avait un modèle, Samuel Dushkin, sonorité de crin, archet grelot, qui tranchait net dans les notes. Tout ce qu’il destina à cet instrument s’y réfère Continuer la lecture de Acéré