Depuis 1969, Emil Gilels était chez lui à Salzbourg, et plus même que Sviatoslav Richter. Le concertiste avait frappé fort dès 1969, George Szell qui avait enregistré avec lui à Cleveland les cinq Concertos de Beethoven l’y imposant dans les deux premiers à l’été de 1969. Il était entré dans sa cinquantaine, et les mélomanes du festival l’entendaient alors qu’il avait passé son art au tamis d’un certain classicisme. Continuer la lecture de Tel qu’en lui-même
Archives de catégorie : Focus
Héroïque
Elektra, Salomé ? Non, mais des raretés oui, en commençant par des sillons des années trente, alors qu’elle était dans sa vingtaine, venues de son temps de Zürich, La Dubarry, Eva, où déjà le grain serré de son soprano s’entend, où se montre ce caractère flamboyant. Continuer la lecture de Héroïque
Le maître des Lieux
Salzbourg venait de lui donner les clefs de son Festival, Herbert von Karajan l’envahissait immédiatement de ses projets, opéras mais aussi concerts, et à l’été 1957, y fera entendre en alternance les Wiener Philhamoniker dont il voulut toujours être le directeur Continuer la lecture de Le maître des Lieux
Premier Chant
Pour Rafael Kubelik, le « cas Mahler » était entendu, son ascendance tchèque lui avait rendu les sonorités de son orchestre familières, et il avait retrouvé avec les Wiener Philharmoniker une part de cette identité, plus encore qu’une tradition qui s’était étiolé Continuer la lecture de Premier Chant
Le Prince de Munich
Des années durant, il fut le kavalierbaryton du Staatsoper, enfant chéri du public munichois qui aimait son physique avantageux autant que sa voix parfaite. Et Wolfgang Brendel y chanta tout, des bouffos de Rossini à Wagner, de Mozart à Verdi, dessinant à chaque fois des personnages que l’on n’oubliait pas, et les chantant avec ce grand style aujourd’hui quasiment perdu sinon chez Ludovic Tézier. Continuer la lecture de Le Prince de Munich