Tiens, dès le Nocturne en si bémol, je m’étonne : voila un pianiste qui, chez Chopin, ne craint pas le rubato, que tant d’autres refusent ces dernières années, rangés sous la bannière de « jouons Chopin propre », entendez droit.
Glenn Gould l’avait osé : prendre dans les opus de Brahms les Intermezzos, les jouer pour leur esthétique du transitoire, quasi comme des ellipses de musique, mais il en était resté à dix, durée du microsillon oblige.
Leur fulgurante intégrale des Quintettes avec l’alto de Nobuko Imai avait bouleversé ma discographie de ces œuvres, voici les Auryn arpentant de leurs archets vigoureux les Six Quatuors dédiés à Haydn.
Beethoven parvenu au sommet de son art ne quittait plus son piano, creuset de sa grammaire, et y revenait aux deux principes qui la formèrent : l’improvisation et la variation Continue reading Bagatelles testamentaires→
Sviatoslav Richter ne jouait pas forcément tous les Miroirs (mais il finit un jour par le faire), Tatiana Nikolayeva pas plus, Evgeni Koroliov, dans le très déconcertant disque Ravel qu’il vient de faire paraître, n’en extrait que La Vallée des cloches qui ouvre l’album, et des Oiseaux tristes quasi silencieux. Pourtant Continue reading Miroirs brisés→