Moniuszko chante

Le catalogue de Moniuszko n’est connu hors de Pologne, et encore à peine, que par ses deux chefs-d’œuvre lyriques, Halka et Le Manoir hanté, mais il fut un auteur inspiré de mélodies, il en écrivit une grande part lors de son séjour à Saint-Pétersbourg, Tchaïkovski en admirait la lyrique ardente, et l’on en retrouve bien des traces dans ses propres mélodies.

Quel bonheur de voir paraître un plein album empli à ras-bord – quasi quatre-vingt minutes – qui explore tous les genres, de la romance à la ballade, où Moniuszko résume son art éloquent, sa science d’exprimer dans toutes leurs variétés, les émotions, les rêveries, les désillusions.

Le baryton si noble de Mariusz Godlewski, un Almaviva, un Dapertuto, les fait sœur des Lieder de Schubert, de son timbre généreux, de ses mots à fleur de lèvres, quel bel artiste qui trouve dans l’Érard que joue avec tant de poésie Radosław Kurek : mieux qu’un accompagnateur, une seconde voix, intime et éloquente à la fois. Quel Onegin Godlewski nous fera demain !

LE DISQUE DU JOUR


Stanisław Moniuszko
(1819-1972)
29 Mélodies

Mariusz Godlewski, baryton
Radosław Kurek, piano (Érard 1838)

Un album du label Institut Chopin de Varsovie NIFCCD086
Acheter l’album sur le site www.ledisquaire.com, ou sur Amazon.fr

Photo à la une : le baryton Mariusz Godlewski – Photo : © DR