Grande Chapelle

La redécouverte de Charles-Hubert Gervais doit d’abord à György Vashegyi et ses orphiques : le tremblement de terre provoqué par la révélation au disque de sa spectaculaire Hypermnestre aura fait mentir le jugement de « petit maître » qui l’avait relégué dans la poussière des bibliothèques (voir ici).

Margaux Blanchard et Sylvain Sartre auront révélé l’autre face, celle pour la Chapelle Royale de Louis XVGervais liait dans le respect du style du Grand Siècle, le profane et le sacré, le théâtre et l’action dramatique, voici qu’à leurs trois motets, György Vashegyi et sa brillante bande en ajoutent cinq autres, du recueillement fervent de l’Exaudi Deus orationem meam à la pompe solaire du Te Deum écrit pour les relevailles du Roi.

Partout l’expressivité du texte est magnifiée, l’espace polyphonique enchantant une écriture d’une invention stupéfiante où les solistes, les chœurs, l’orchestre melliflu font un concert gorgé de couleurs et d’émotions.

Ah oui, il y a encore d’autres Motets à graver, mais si d’abord György Vashegyi se penchait sur Méduse, mon bonheur serait certain.

LE DISQUE DU JOUR

Charles-Hubert Gervais
(1671-1744)
Exaudi Deus orationem meam
O filii et filiæ
Judica me Deus et discerne causam mea
Usquequo Domine
Te Deum

Olivia Doray, dessus (soprano)
Katalin Szutrély, dessus (soprano)
Cyrille Dubois, haute-contre (ténor)
Mathias Vidal, taille (ténor)
David Witczak, basse-taille (baryton)

Purcell Choir
Orfeo Orchestra
György Vashegyi, direction

Un album du label Glossa GCD924013
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Photo à la une : © Glossa