Un épigone ?

Frierdrich Theodor Fröhlich sort doucement de son purgatoire. Musiques Suisses a édité un premier disque de sa musique de chambre et un autre regroupant quelques œuvres chorales. Rien de transcendant, mais le nouveau volume ajoute trois Quatuors qui modifient les choses.

Fröhlich serait-il finalement le Mendelssohn suisse ? On sait qu’il assista à la renaissance de la Passion selon Saint Matthieu rédimée par l’auteur de la Symphonie « Italienne » en 1829.

A l’écoute de ses quatuors plein d’imagination et de traits délicats, on ne peut s’empêcher d’y entendre l’empreinte de Mendelssohn. Malgré le soutien de ce dernier, Fröhlich fut incapable de s’établir à Berlin en tant que musicien professionnel ; rentré en Suisse, il composa une œuvre relativement brève où derrière les charmes s’instille une nostalgie de plus en plus prégnante. Elle lui sera fatale : en octobre 1836, il se suicide par noyade.

Les trois opus réunis ici prennent soudain leur place dans le grand livre des Quatuors du romantisme, comme ceux de Mendelssohn mêlant des éclairages d’Arcadie à une mélancolie étrange, très subtilement écrits, et tout aussi subtilement portés par le Beethoven-Quartett. Dommage, on n’a ici que trois Quatuors sur quatre, un second volume peut-être ?

LE DISQUE DU JOUR

Cvr disque FröhlichFriedrich Theodor Fröhlich (1803-1836)
Quatuor à cordes en sol mineur
Quatuor en mi majeur
Quatuor en ut mineur

Beethoven Quartett
Matyas Bartha, violon I
Laurentius Bonitz, violon II
Vahagn Aristakesyan, alto
Carlos Conrad, violoncelle

Un album du label Musiques Suisses MGB CD6285
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Photo à la une : © DR