Entre le 16 juin et le 24 juillet 1942, alors que le monde s’abîmait dans la guerre, Artur Schnabel entrait dans les studios new-yorkais de la RCA. Les États-Unis étaient devenus sa seconde patrie, lui l’exilé de la première heure qui Continuer la lecture de Le Schnabel du Nouveau Monde
Archives par mot-clé : Ludwig van Beethoven
À l’air libre
Jolie idée : regrouper quelques partitions écrites par Beethoven pour vents, avec ou sans piano. Un adolescent de quinze ans se frotte à un Trio pour flûte, basson et piano, et voilà un opus joyeux Continuer la lecture de À l’air libre
Une beethovénienne
La grande affaire de Muriel Chemin fut, est, et sera Beethoven. Une intégrale des Sonates, restée en suspens chez FY, montrait quelle compréhension innée elle possédait de la grammaire, du style, du verbe beethovéniens. Rien ne s’en est perdu malgré les années, comme le démontrent aujourd’hui ces Diabelli pensées, tenues, architecturées, dédaignant l’humeur pour mieux montrer le génie de la forme. Continuer la lecture de Une beethovénienne
Entre deux mondes
Quoi faire du Concerto pour piano après Mozart ? Czerny se pose la question comme si ceux de Beethoven dont il fut l’élève, n’avaient pas existé. Étrange, et plus encore la réponse qu’il apporte en se coulant dans le modèle du concerto narratif illustré par Field ou Ries, et dont l’initiateur fut Weber avec son Konzertstück.
Non pas un anachronisme, mais une autre branche du romantisme qu’illustre parfaitement le Concerto en la mineur de 1829, dont l’Adagio est une merveille, et comme le joue Howard Shelley, comme en musardant, sans avoir l’air d’y toucher !
Pas de meilleur guide que lui dans ces opus souvent vétilleux, qui hésitent entre deux styles, peuvent se perdre dans des effets de manche comme le ton militaire dont se pare trop vertueusement le Concerto en fa de 1820 : orchestre et pianiste y sont un peu trop à la parade. Mais enfin, si l’on est assez artiste, cette musique révèle ses beautés, et Shelley les donne à entendre avec presque de l’ingénuité, discourant à foison avec ses musiciens des Antipodes.
C’est décidément tout comprendre de cet entre deux mondes où se forme le premier Romantisme, et lorsque le style virtuose s’en mêle, comme dans le capricieux Rondo brillant, c’est tout un univers disparu qui resurgit, délicieux, émouvant, si finement ressuscité.
LE DISQUE DU JOUR
Carl Czerny (1791-1857)
Concerto pour piano
en fa majeur, Op. 28
Concerto pour piano
en la mineur, Op. 214
Rondo brillant
en si bémol majeur, Op. 233
Howard Shelley, piano,
direction
Tasmanian Symphony Orchestra
Un album du label Hypérion CDA68138
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Photo à la une : © DR
Le maître des Diabelli
Il fallait se souvenir qu’en février 1952, Paul Baumgartner gravait pour la Deutsche Grammophon sur un somptueux Steinway et dans l’acoustique porteuse de la Beethoven-Saal de Hanovre une version parfaite des Variations Diabelli, architecture impeccable Continuer la lecture de Le maître des Diabelli