Un chef pour l’opéra, exclusivement pourrait-on croire ? À Rome, à Londres, Antonio Pappano a fait beaucoup, et dans l’excellence, pour rendre le portrait aussi exact que possible, au point de faire oublier des discophiles le travail éclairant qu’il opéra à Rome, ressuscitant l’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, la formation tant aimée de Victor de Sabata, d’Antonio Guarnieri, de Bernardino Molinari, de Franco Ferrara, lui redonnant plus que son lustre d’antan, une vraie sonorité pour le nouveau siècle, et une ouverture vertigineuse sur le répertoire. Continuer la lecture de Saga Romaine
Archives par mot-clé : Anton Bruckner
Intériorité
La cathédrale de la Cinquième Symphonie, ses vaisseaux de colonnes, son orchestre jamais autant orgue qu’ici, inclinent au mysticisme. Eugen Jochum à Ottobeuren, avec le Concertgebouw a réglé la question, Lahav Shani le sait bien, et regarde ailleurs. Continuer la lecture de Intériorité
Céleste
Le geste de Sir Simon Rattle, si fluide, si intemporel, m’a toujours saisi chez Bruckner. Cet allégement des timbres, ces phrasés flûtés, cette absence de pathos vont d’évidence au cœur de la Septième Symphonie, sa favorite, qu’il avait déjà illustrée dans cette apesanteur à Birmingham. Continuer la lecture de Céleste
Immensité
Choisir, Paavo Järvi s’y refuse et d’abord entre quoi et quoi ? Probablement entre le Bruckner âpre, carré, défendu par le jeune Günter Wand, par Eliahu Inbal, et la spiritualité de Jochum, du Wand tardif. Continuer la lecture de Immensité
Berlinade
Premier geste discographique après son intronisation en tant que directeur musical des Berliner : la 5e Symphonie de Gustav Mahler. C’était à la fois faire allégeance au magister de Claudio Abbado, dont Mahler fut toujours le sujet, et acte d’émancipation. Continuer la lecture de Berlinade