Blanche Selva, jouant Prélude, Choral et Fugue, y inventait un petit orchestre, reniant la grisaille d’orgue que tant de pianistes voudront y faire entendre, prisonniers de l’image du « Père Franck », dénomination odieuse. Continuer la lecture de Dire et chanter
La beauté du sombre
Rudolf Serkin aura convaincu CBS d’enregistrer ce vaste concerto alors que plus personne ne le jouait – on était en 1959 – sinon Eduard Erdmann et Erik Then-Berg en Allemagne. L’oeuvre était quasiment inconnue aux Etats-Unis Continuer la lecture de La beauté du sombre
L’unique Regard
Beaucoup d’appelés, peu d’élus selon mes goûts pour le cycle où Messiaen exauça son mysticisme dans un piano de verre. Mes prophètes des Vingt Regards sur l’Enfant-Jésus se nommaient jusqu’alors John Ogdon, Michel Béroff, Peter Serkin, Roger Muraro et Håkon Austbø. À ce quintette se sera ajouté l’enregistrement tardivement révélé de Jean-Rodolphe Kars alors que le grand geste princeps d’Yvonne Loriod m’a toujours laissé interdit. Continuer la lecture de L’unique Regard
Splendeurs vénitiennes
L’Ambassadeur de France à Venise, l’Archevêque d’Embrun, célèbre en l’église des Jacobins de la Sérénissime la Paix des Pyrénées, emportée de haute lutte diplomatique par Mazarin et scellée par un traité qui engagera le mariage du jeune Louis XIV et de l’infante d’Espagne dans l’église de Saint-Jean-de-Luz Continuer la lecture de Splendeurs vénitiennes
Le compositeur et Ravel
13 octobre 1957, un jeune pianiste polonais, protégé d’Artur Rubinstein, fait ses débuts américains au Carnegie Concert Hall avec rien moins que Dimitri Mitropoulos et le New York Philharmonic Continuer la lecture de Le compositeur et Ravel