Michael Gielen hors de son répertoire ? C’est oublié un peu vite qu’il dirigea tout, de Bach à Zimmermann, son œil aiguisé sachant également rafraîchir le Classicisme. Continuer la lecture de Surprises
Archives de catégorie : Focus
Saisons nouvelles
Le plus célèbre recueil de concertos baroques est inépuisable d’autant qu’il aura dû sa fortune au disque, Théotime Langlois de Swarte n’ajoute pas une version de plus, il pose un regard neuf Continuer la lecture de Saisons nouvelles
D’une Vienne l’autre
Brahms aura largement remanié son Trio de jeunesse au soir de sa vie – seul le Scherzo resta quasi intouché – créant un paradoxe : l’œuvre qui portait le feu caractéristique des opus du jeune homme Continuer la lecture de D’une Vienne l’autre
Expérimental
Je sais la passion d’Alexei Lubimov pour les claviers anciens, cette fois il aura jeté son dévolu sur un étrange pianoforte sorti des ateliers viennois de Johann Baptist Streicher Continuer la lecture de Expérimental
Avant Chopin
Ils peuvent s’avérer dangereux les Nocturnes de l’Irlandais ! Tant de pianistes en auront joué l’un ou l’autre pour l’exemple, et en les sucrant fort. Alice Sara Ott préfère l’épure, et nous conduit de l’anecdotique premier, une esquisse en quelque sorte, aux grands espaces sélènes auquel Chopin ne fut pas indifférent, soulignant la césure qu’opère le 6e Nocturne, berceuse hypnotique.
Tout un monde passe dans cette musique, qui est très peu celui des salons comme l’on croit trop souvent, Alice Sara Ott fait entendre l’irruption du monde bellinien dans le fantasque Nocturne-pastorale qui semble écrit comme un décor pour La sonnambula : son clavier de perle vocalise, merveilleusement dosé.
Elle ne se départira jamais de cette élégance qui ici ne saurait amoindrir : Field reste toujours dans le demi-caractère, et ne l’estompe que pour la triade finale des trois Molto moderato, barcarolles lunaires piqués d’éclats dramatiques, de fantaisies étranges, petits chefs-d’œuvre du piano romantique trop peu courus dont Ott entend la poésie comme les enjeux.
LE DISQUE DU JOUR
John Field
(1782-1837)
Nocturne No. 1 en mi bémol majeur, H. 24
Nocturne No. 2 en ut mineur, H. 25
Nocturne No. 3 en la bémol majeur, H. 26
Nocturne No. 4 en la majeur, H. 36
Nocturne No. 5 en si bémol majeur, H. 37
Nocturne No. 6 en fa majeur, H. 40 « Berceuse »
Nocturne No. 7 en la majeur, H. 14
Nocturne No. 8 en mi bémol majeur, H. 30
Nocturne No. 9 en mi minor, H. 46
Nocturne No. 10 en mi majeur, H. 54 « Nocturne-pastorale »
Nocturne No. 11 en mi bémol majeur, H. 56
Nocturne No. 12 en mi majeur, H. 13 « Nocturne caractéristique/Noontide »
Nocturne No. 13 en ut majeur, H. 45 « Rêverie-nocturne »
Nocturne No. 14 en sol majeur, H. 58
Nocturne No. 15 en ré mineur, H. 59 « Romance sans paroles »
Nocturne No. 16 en ut majeur, H. 60
Nocturne No. 17 en ut majeur, H. 61
Nocturne No. 18 en fa majeur, H. 62
Alice Sara Ott, piano
Un album du label Deutsche Grammophon 4866238
Acheter l’album sur le site du label Deutsche Grammophon ou sur Amazon.fr ― Télécharger ou écouter l’album en haute-définition sur Qobuz.com
Photo à la une : la pianiste Alice Sara Ott – Photo : © Hannes Caspar