Archives par mot-clé : Wagner

Rentrée à dix doigts

Il est des disques dont on ne se déprend pas. Les Partitas de Bach selon Igor Levit sont dans ma platine depuis dix-sept jours. Longtemps attendues depuis le coup d’éclat des trois dernières Sonates de Beethoven, premier opus du pianiste américain Continuer la lecture de Rentrée à dix doigts

Wagner : la curiosité Ansermet

1963 : Ansermet fête ses 80 ans. Il explore des répertoires dans lesquels, par bêtise sans doute, il était impensable de l’imaginer au disque. Ainsi des sessions consacrées à Wagner (novembre), Brahms (du 5 au 28 février pour les Symphonies, du 1er au 7 mars pour les deux Ouvertures et les Variations sur un thème de Haydn), Sibelius (Tapiola, Deuxième et Quatrième Symphonies, entre septembre et octobre), ou encore Respighi (Les Pins de Rome et Les Fontaines de Rome, du 18 au 26 janvier). Continuer la lecture de Wagner : la curiosité Ansermet

Les débuts de Gullberg Jensen avec le LPO (Londres)

En cette mi-février 2009, je prenais le train pour Londres, pour entendre le jour de la Saint-Valentin, un concert du jeune chef d’orchestre norvégien Eivind Gullberg Jensen avec le London Philharmonic Orchestra. C’était la première fois que le chef norvégien venait diriger l’orchestre : Prélude et Mort d’Isolde de Wagner, Deuxième Concerto pour piano de Rachmaninov, puis la Neuvième Symphonie de Dvořák, en cette salle inconfortable du South Bank Centre (Royal Festival Hall).

Il me fut impossible de réellement goûter à Tristan – il faut du temps pour s’accommoder à cette acoustique déplorable, qui ne laisse passer aucun son, qui ne nous permet tout simplement pas de prendre part au discours musical. Très frustrant ! (Je me suis rapproché pour la deuxième partie (le Dvořák, ah…)). Ce ne fut point dramatique pour le Rachmaninov, tellement déstructuré par les incapacités techniques du pianiste, Dominic Piers Smith, qui obligeait le chef à prendre des tempos très lents. Le sentimentalisme, la guimauve n’étaient pas très loin.

La Neuvième Symphonie du compositeur tchèque demeura le moment le plus intéressant de la soirée, même si là l’acoustique freine la réception d’au-moins cinquante pour cent du matériau musical ! Au moins Gullberg Jensen impressionne-t-il par son naturel, sa maîtrise architecturale, sa fermeté rythmique (Allegro final).

Ses nombreux concerts parisiens, notamment avec l’Orchestre de Paris nous ont prouvé combien Eivind Gullberg Jensen était fin musicien. Mais il reste encore peu connu des orchestres (son agenda de concerts le voit surtout en Norvège et en Allemagne). Espérons que nous pourrons l’entendre un jour en tournée avec Paris avec un autre orchestre prestigieux !

LE PROGRAMME DU CONCERT
Richard Wagner (1813-1883)
Prélude et Mort d’Isolde (de « Tristan et Isolde)
Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Concerto pour piano No. 2 en ut mineur, Op. 18
Antonín Dvořák (1841-1904)
Symphonie No. 9 en mi mineur “Du Nouveau Monde”, Op. 95

Dominic Piers Smith
London Philharmonic Orchestra
Eivind Gullberg Jensen, direction

Londres, Royal Festival Hall (South Bank Centre),
Mercredi 14 février 2009

Photo : © Mat Hennek