Archives par mot-clé : Château de Versailles

Orchestre de clavecins

Au château de Versailles, deux magnifiques clavecins attendaient d’être réveillés par leurs princes charmants. On ne saura jamais qui de Loris Barrucand ou de Clément Geoffroy aura jeté son dévolu sur le Ruckers ou sur le Blanchet Continuer la lecture de Orchestre de clavecins

Nativité

Leipzig, 25 décembre 1723, Bach fait éclater une nativité spectaculaire pour son premier Noël à Saint Thomas, donnant et le Magnificat et la jubilatoire Cantate « Christen, ätzet diesen Tag » parée de ses nombreuses trompettes et hautbois.

Valentin Tournet et sa Chapelle harmonique rééditent Continuer la lecture de Nativité

Le Soleil Noir du Grand Siècle

Olivier Schneebeli revient à son cher De Lalande dans les lieux mêmes où il avait honoré trois de ses grands motets : la Chapelle Royale du Château de Versailles. On était en octobre 2001, Jean-Claude Magloire lui avait prêté La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, Howard Crook y déployait son expressif haute-contre.

Seize ans plus tard, il ajoute aux motets (Beati quorum remissa sunt, Quam dilecta, Audite celi que loquor) enregistrés alors pour Virgin par les micros de Radio France trois chefs-d’oeuvre : Venite exultemus Domino, De profundis et Dominus regnavit.

L’ampleur de l’orchestre lullyste saisit dans le De profundis que De Lalande retoucha après la mort de Louis XIV, Olivier Schneebeli y déployant une implorante pompe funèbre où Reinoud van Mechelen apporte la touche d’espoir de son haute-contre stylé auquel Les Pages répondent, moment magique : écoutez bien le petit théâtre d’A custodia matutina.

Les deux autres motets sont donnés dans leurs moutures originales qui exaltent les contrastes entre chaque verset, complexifient les rapports entre les solistes et le chœur, magnifient un discours flamboyant qui emplit tout le vaisseau de la Chapelle Royale pour laquelle ils furent écrits, et c’est peu dire qu’Olivier Schneebeli anime avec autant de poésie que d’intensité le théâtre spirituel qu’y déploie De Lalande.

Disque saisissant où l’on entend grâce aux micros de Frédéric Briant l’acoustique si singulière de la Chapelle, où rayonne le sombre soleil du Grand Siècle dans son exacte sonorité : ce sont les instruments même des Vingt-Quatre Violons du Roi de Lully qui sont joués ici, raison de plus pour qu’Olivier Schneebeli persiste à enregistrer les autres motets de ce génie du genre.

LE DISQUE DU JOUR


Michel-Richard de Lalande (1657-1726)
Venite exultemus Domino, S. 58
De profundis, S. 23
Dominus regnavit, S. 65

Chantal Santon-Jeffery, soprano
Reinoud Van Mechelen, haute-contre
François Joron, taille
Lisandro Abadie, basse-taille
Les Pages & les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles
Collegium Marianum
Olivier Schneebeli, direction

Un album du label Glossa GCD924301
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Photo à la une : Le chef Olivier Schneebeli – Photo : © CMBV