Les Hébrides en clair

Andrew Manze me surprend toujours. Violoniste formidable qui inventa autant que Ton Koopman ou Trevor Pinnock leurs formations respectives, il rêva longtemps d’être chef d’orchestre, il l’est devenu et ses dernières années, sa discographie s’étoffe d’une manière vertigineuse, de Roman à Vaughan Williams.

Mendelssohn ne pouvait lui échapper, surtout avec une formation aussi flexible que la NDR Radiophilharmonie de Hanovre, orchestre somptueux d’une souplesse stylistique remarquable.

Ensemble, ils font la plus vive, la plus alerte Première Symphonie que j’ai jamais entendue, pétrie de Mozart, si civilisée, si élégante. Mais c’est leur Écossaise qui me ravit, allégée, vibrante, elle compose des paysages qu’on peut littéralement saisir, sans jamais renoncer au pouvoir du grand orchestre. Ce qui doit être peint à fresque l’est, mais les détails sont de Gainsborough. Si le verni a été ôté, la patine demeure.

Enfin je tiens mon alternative moderne à mes Écossaise favorites, Mitropoulos, Argenta, Maag ne seront pas déparés par le nouveau venu.

LE DISQUE DU JOUR

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
Symphonie No. 1 en ut mineur, Op. 11
Symphonie No. 3 en la mineur, Op. 56 « Écossaise »

NDR Radiophilarmonie
Andrew Manze, direction

Un album du label Pentatone PTC5186595
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Photo à la une : © DR