Romantisme

Ils sont peu joués hors de Pologne, et c’est une injustice. Emil Młynarski, formé au Conservatoire Impérial de Saint-Pétersbourg, subjugué par Anton Rubinstein et plus encore par Tchaikovski, se voua entièrement à son instrument, concertiste renommé en Russie, second violon du Quatuor Auer, mais aussi pédagogue au Conservatoire d’Odessa où il eut parmi ses élèves celui qui allait inspirer le renouveau du concerto pour violon, Paweł Kochański.

Son Premier Concerto, au romantisme tempéré, plus proche des univers sombres de Bruch que du geste lyrique d’un Tchaikovski lui valut de remporter un prix au Concours Paderewski de Leipzig. Si tôt entendu, si tôt oublié, malgré tous les mérites de Piotr Pławner.

Quel contraste lui apporte vingt ans plus tard cette merveille de lyrisme émotif, à l’orchestration colorée, qu’est le Second Concerto, forme libre, chant éperdu, un chef-d’œuvre à part entière et l’un des très beaux concertos des années 1910 inexplicablement méconnu. Il faut entendre comment Piotr Pławner envole ses longues phrases dans l’écrin de sous-bois d’un orchestre magique, comme il fait danser le Finale capricioso, aux saveurs si populaires, découvrez-le vite !

LE DISQUE DU JOUR

Emil Młynarski (1870-1935)
Concerto pour violon et orchestre No. 1 en ré mineur, Op. 11
Concerto pour violon et orchestre No. 2 en ré majeur, Op. 16

Piotr Pławner, violon
Arthur Rubinstein Philharmonic Orchestra
Paweł Przytocki, direction

Un album du label DUX Records 1606
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Photo à la une : le compositeur Emil Młynarski – Photo : © DR