Ce cor au fond des bois

Les Concertos pour cor de Mozart n’eurent pas d’existence au disque avant que Dennis Brain ne s’en empare. Walter Legge finalement les lui fera enregistrer avec rien moins que « son » Philharmonia et Herbert von Karajan, alliage de luxe qui resta sans vraie concurrence, révérence gardée à Peter Damm et Alan Civil, jusqu’à ce que les interprètes historiquement informés se saisissent des quatre opus, relevant le défi du cor naturel : Hermann Baumann dévoilait sous la conduite de Nikolaus Harnoncourt des horizons nouveaux … que n’auront pas aperçus Felix Klieser avec son cor à pistons, et la très traditionnelle Camerata Salzburg.

Ceci dit, pourquoi bouder le plaisir ? Les quatre concertos sonnent comme des sérénades de plein air, Klieser phrasant les romances et l’Andante de trois d’entre eux qui s’autorisent à rêver, comme des nocturnes d’une beauté assez envoûtante. La maîtrise du souffle, le son soyeux, la poésie lyrique des accents rappellent le grand style qu’y mettait Dennis Brain. Ce n’est pas rien, même si depuis on entend ces pages tout autrement.

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour cor et orchestre No. 4 en mi bémol majeur,
K. 495

Concerto pour cor et orchestre No. 3 en mi bémol majeur,
K. 447

Concerto pour cor et orchestre No. 1 en ré majeur,
K. 412/518

Concerto pour cor et orchestre No. 2 en mi bémol majeur, K. 417

Felix Klieser, cor
Camerata Salzburg

Un album du label Berlin Classics 0301188BC
Acheter l’album sur le site du label Berlin Classics, sur le site www.clicmusique.com, ou sur Amazon.fr – Télécharger ou écouter l’album en haute-définition sur Qobuz.com

Photo à la une : le corniste Felix Klieser – Photo : © DR