Une timbale paraît dans la cadence de l’Allegro ma non troppo, pas celle de Schnittke !, mais le fruit d’un travail commun entre Nicola Benedetti et Petr Limonov librement inspirée d’après la cadence de la mouture où le piano remplace le violon.
Nicola Benedetti se garde bien des outrances modernistes dont Gidon Kremer se régalait dans celle de son ami, d’ailleurs la cadence ne fait pas hiatus, s’intègre dans la vision lyrique que la violoniste partage avec la direction de Nicholas Collon. La légèreté de la touche, l’élégance du son de la violoniste, comme flûté, s’accorde avec les textures aériennes de l’Aurora Orchestra, ce qui pourra en désarçonner quelques-uns.
Le naturel, l’allant, un certain soleil harmonique éloignent du « Grand Concerto », tout chante jusque dans les ombres fugitives qui parsèment l’Allegro. Une alouette s’envole dans le Larghetto, le Rondo sonne si peu Beethoven, comme si Mozart le lui avait soufflé, c’est si réussi que jamais on ne soupçonne le contre-sens.
LE DISQUE DU JOUR
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur,
Op. 61
Nicola Benedetti, violon
Aurora Orchestra
Nicholas Collon, direction
Un album du label Decca Classics 4871016
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Photo à la une : la violoniste Nicola Benedetti –
Photo : © Craig Gibson