Volume 3

Troisième volet : Jonathan Biss reste fidèle aux Suédois, mais une lumière supplémentaire anime ce Deuxième Concerto, si vif, si délié.

La direction sur les pointes de Pekka Kuusisto n’y est pas pour peu, dessinée avec tant d’art, et laissant le pianiste suprêmement libre. Jonathan Biss n’en abuse pas, un classicisme natif, une absence d’effets, pour ne rien écrire d’une qualité de jeu qui parle d’elle-même, enchantent l’œuvre. La fluidité des idées double celle du jeu, une simplicité dans les phrasés, des nuances magiques qui ne distendent jamais le discours, un tendre giocoso qui dans le Finale prendra des élans de feu d’artifice, tant d’art dans tout cela rappellent que Biss est depuis longtemps, malgré sa jeunesse, chez lui chez Beethoven.

Il prend la robe de l’avocat pour l’opus de Timo Andres, diptyque commencé dans un battement d’ailes hypnotique qui rappelle sa proximité avec Philip Glass, achevé dans un second mouvement flamboyant, où l’orchestre fulgure et tonne, fabuleux poème de feu et d’étoiles qui semble répondre aux extases de Scriabine.

LE DISQUE DU JOUR

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour piano et orchestre No. 2 en si bémol majeur, Op. 19
Timo Andres (né en 1985)
The Blind Banister

Jonathan Biss, piano
Swedish Radio Symphony Orchestra
Pekka Kuusisto, direction

Un album du label Orchid Classics ORC100375
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Photo à la une : le pianiste Jonathan Biss – Photo : © Benjamin Ealovega