Tout Vaughan Williams ? Non, depuis le début du XXIe siècle son inépuisable catalogue aura suscité bien des premières au disque que l’on ne trouvera pas ici Continuer la lecture de Le maître des sortilèges
Archives par mot-clé : Sir John Barbirolli
Mahler 21 à Berlin
Mahler et Berlin aujourd’hui, très exactement au long de la seconde décennie du XXIe siècle.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’orchestre aura longtemps renâclé devant le corpus, à l’égal des Wiener Philharmoniker. Mahler était chez lui à Amsterdam, plus autant dans les pays germanophones. Paradoxe Continuer la lecture de Mahler 21 à Berlin
Nouvel éclairage
Vaughan Williams pensait son œuvre comme un tout. C’est le sujet de ce nouveau volume du passionnant cycle que Martyn Brabbins et le BBC Symphony lui consacrent chez Hyperion. À chaque symphonie, ses paysages et ses affinités électives Continuer la lecture de Nouvel éclairage
Théâtre d’ombres
Cela est entendu, depuis le magister de Sir John Barbirolli, l’Orchestre Hallé sait son Mahler au point d’ailleurs d’avoir transplanté en Albion les sonorités spécifiques des formations d’Europe centrale. Continuer la lecture de Théâtre d’ombres
La jeune fille et son œuvre
14 août 1962, Sir Malcolm Sargent entre sur la scène du Royal Albert Hall suivant une jeune fille de seize ans qui empoigne son violoncelle comme un bouclier : Jacqueline du Pré allait réinventer le Concerto d’Elgar, lecture palpitante, archet fantasque, accents suspendus, une liberté folle que Sargent, abonné à l’œuvre (il y aura guidé Paul Tortelier lui-même) accompagne dans chaque foucade, dans chaque rêverie. Concert historique s’il en fut où Londres pouvait enfin acclamer une artiste dont le nom était déjà sur toutes les lèvres.
Cela suffirait pour rendre cet album essentiel, mais s’y ajoute une interprétation en concert (24 novembre 1962) stupéfiante d’une autre œuvre d’Elgar que Sir Malcolm Sargent avait faite sienne (il l’enregistra deux fois), The Dream of Gerontius. Il en fut, devant Boult et Barbirolli, le premier apôtre, illuminant le texte du cardinal Newman d’une spiritualité toute catholique, y mettant des transcendances de lumière, toujours plus versé dans la transfiguration que dans la mort.
Et quel Gerontius il a ! Richard Lewis, souverain, supérieur à son enregistrement en studio pour Barbirolli et même à celui qu’il grava avec Sargent lui-même, offrant des phrasés étreignants : il faut l’entendre dire : « Jesu, Maria, I am near to death ». Quel achèvement, quelle élévation, quel art, quel chanteur !
Marjorie Thomas, fabuleuse comme toujours, John Cameron, noir, mordant, les chœurs – nombreux – qui fulgurent, l’orchestre sonnant un mystère, continuent de rendre ce concert indispensable, à placer tout près du studio de Barbirolli.
LE DISQUE DU JOUR
Sir Edward Elgar (1857-1934)
Concerto pour violoncelle et orchestre en mi mineur,
Op. 85*
The Dream of Gerontius,
Op. 38
Jacqueline du Pré, violoncelle
Richard Lewis, ténor
Marjorie Thomas, mezzo-soprano
John Cameron, baryton
Hudderfield Choral Society
Royal Liverpool Philharmonic Orchestra
*BBC Symphony Orchestra
Sir Malcolm Sargent, direction
Un album de 2 CD du label Pristine Audio PACSC525
Acheter l’album sur le site du label Pristine Classical
Photo à la une : le chef d’orchestre Sir Malcolm Sargent – Photo : © DR