L’« Âge d’argent ». Un titre ne fait pas un disque, voire deux, ni même un projet. Daniil Trifonov voudrait-il donner ici à entendre une Russie éternelle d’abord par sa prééminence dans le concert de la musique du XXe siècle ? Peut-être, mais un écueil l’y guette Continuer la lecture de Les Russies
Archives par mot-clé : Gustavo Dudamel
Crépuscule
Iván Fischer prendrait-il le contrepied du vaste geste solaire que son ami Claudio Abbado déployait dans la Septième ?
L’allégement des timbres, les phrasés longs, le souci chambriste qui élance les Nachtmusik rapprochent pourtant Continuer la lecture de Crépuscule
Le Monde selon Berio
Les albums de festival ont du bon. Cette fois, Deutsche Grammophon herborise dans les archives du Festival de Verbier entre 2004 et 2015. Part faite un peu trop belle Continuer la lecture de Le Monde selon Berio
Berlin des Amériques
Philharmonie de Berlin, saison 2016/2017, John Adams est compositeur en résidence à l’invitation de Sir Simon Rattle, l’occasion pour l’orchestre de s’immerger dans six partitions couvrant un ambitus temporel de près de trente ans. Continuer la lecture de Berlin des Amériques
Autopsie d’un Requiem
La grande conque blanche du Hollywood Bowl, le Los Angeles Philharmonic tout en blanc, mais les chœurs, voix de la mort, en noir, et pour ce Summer Concert de 2013, le Requiem de Verdi.
J’imaginais assez la direction pleine de caractère de Gustavo Dudamel appariée du moins au théâtre de l’œuvre, sinon à sa spiritualité, mais c’est tout le contraire : ce qui se murmure dans le chef-d’œuvre de Verdi le transporte alors qu’il contient ce qui doit y rugir, tant d’ailleurs qu’à la fin un certain désordre paraît : c’est vrai dans les trombes du Dies Irae qui sonnent trop littérales, vraies aussi dans les fusées exultantes du Sanctus qui tanguent.
D’ailleurs, toute la soirée est plutôt inachevée, tempos peu certains – ce qui est un péché mortel ici –, style battu en brèche par deux solistes féminines assez peu supportables, cuivres à la justesse usée par la chaleur : peu à peu, la tension se perd, le sacré s’envole ; reste un geste qui vidé de sa substance démontre ou séduit, mais à la fin plus grand-chose du Requiem de Verdi, d’autant que même Ildebrando D’Arcangelo sonne las. Reste Vittorio Grigolo, solaire et contrit, charmeur un instant dans la supplique. Pour lui peut-être irez-vous y voir.
LE DISQUE DU JOUR
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Requiem
Julianaa Di Giacomo,
soprano
Michelle DeYoung,
mezzo-soprano
Vittorio Grigolo, ténor
Ildebrando D’Arcangelo, baryton-basse
Los Angeles Master Chorale
Los Angeles Philharmonic Orchestra
Gustavo Dudamel, direction
Un DVD/Blu-Ray du label C Major Entertainment 741208
Acheter le produit sur le site www.clicmusique.com, ou sur Amazon.fr
Photo à la une : © DR