Un grand soleil devait inonder l’Epiphaniaskirche de Mannheim lors de ces sessions de mars 2021, qui emporte le merveilleux giocoso du Concerto en mi bémol majeur. Selim Mazari le flute, encorbelle ses trilles, Paul Meyer et ses musiciens de Mannheim ardant son discours. C’est simplement prodigieux de vie, d’allant, magnifiquement réalisé, jusque dans la romance de l’Andantino, si délicatement dite, avec une tendresse touchante.
L’à peine plus couru 12e Concerto est tout aussi réussi, vraie sérénade à donner en plein air, œuvre uniment heureuse où la jeunesse du pianiste batifole, danse, montre un peu les muscles (quelle main gauche !), et quel récitatif d’opéra pour l’Andante !
Au centre le pur divertissement du Rondo ne sera pas moins réussi, mené par Paul Meyer avec des petits airs de contredanse, joué par son pianiste sur les pointes. Voilà un duo qui doit poursuivre son exploration mozartienne, le ton en est si juste !, jusque dans cette simplicité voulue : l’évidence même.
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour piano et orchestre No. 14 en mi bémol majeur, K. 449
Rondo pour piano et orchestre en ré majeur, K. 382
Concerto pour piano et orchestre No. 12 en la majeur, K. 414
Selim Mazari, piano
Chamber Orchestra Mannheim
Paul Meyer, direction
Un album du label Mirare MIR590
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Photo à la une : le pianiste Selim Mazari – Photo : © Caroline Doutre