Archives par mot-clé : Wolfgang Amadeus Mozart

Mon étoile

Dans le paysage des récitalistes d’aujourd’hui, Dorothea Röschmann détonne. Ces mots si pleins, cette voix qui ne s’encombre pas d’esthétisme, ce timbre qui renvoie tout à la fois à Grümmer et à Jurinac par le feu, l’engagement, l’urgence, cela ne cadre plus avec l’idée que bien des critiques se font de ce que doit être une Liedersängerin. Il faut dire que depuis Edda Moser et Brigitte Fassbaender, ultimes remparts d’un art expressionniste qu’on croyait perdu, le lied était tombé dans le domaine des petites voix, celles qui l’ont choisi par défaut. Continuer la lecture de Mon étoile

Wanda USA

Lakeville, mai 1956 : Wanda Landowska célèbre le bicentenaire Mozart en enregistrant chez elle les Sonates K. 282, 283, 311 et K. 333 ainsi que le Rondo K. 511 et les Danses K. 606. Les ingénieurs du son de RCA ont arrangé tant bien que mal le salon de musique pour obtenir une captation fidèle et Continuer la lecture de Wanda USA

Le cas Marianna Martines

Nicoleta Paraschivescu rend à son nom sa graphie espagnole mais elle est plus connue sous sa vêture allemande, Marianne von Martinez – cantatrice élève de Porpora, ayant appris son clavecin sous l’œil charmé du jeune Joseph Haydn, tint à Vienne un salon de musique – qui deviendra une école de chant – où Mozart venait jouer avec elle des sonates à quatre mains. Continuer la lecture de Le cas Marianna Martines

De l’art de bien rééditer, Vol. 23 : Portrait d’un jeune homme en Beethovénien

Un soir au Théâtre des Champs-Elysées, je n’ai plus l’année en tête, mais il venait de boucler son intégrale des Sonates de Beethoven pour EMI, Stephen Bishop Kovacevich comme on l’appelait encore alors entonnait la Waldstein. Continuer la lecture de De l’art de bien rééditer, Vol. 23 : Portrait d’un jeune homme en Beethovénien

De l’art de bien rééditer, Vol. 22 : La musique du Juste

Adolf Busch aura été l’exemple de la conscience allemande : aryen parfait, type physique de l’idéal nazi, il tourna les talons devant Hitler lorsque celui–ci lui interdit de se produire en duo avec son gendre, Rudolf Serkin, s’exila d’Allemagne, gardien de son trésor national, la musique. Continuer la lecture de De l’art de bien rééditer, Vol. 22 : La musique du Juste